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L’investisseur boursier avisé a l’œil du cardiologue

le samedi 21 août 2021
Modifié à 10 h 11 min le 18 octobre 2021
Par Hugo Bélanger

hugo@hugobelanger.com

Tel un cardiologue, un investisseur aguerri sait déchiffrer les graphiques. (Photo : Depositphotos)

Les meilleurs investisseurs autonomes boursiers ont deux domaines d’expertise en commun: l’analyse fondamentale et l’analyse technique.

Premièrement, parlons de l’analyse fondamentale, comme on l’appelle à la bourse. Il s’agit de récolter des informations et d’apprendre à connaitre la compagnie dans laquelle on veut investir avant d’y mettre ses billes. On doit comprendre si celle-ci fait de l’argent, quels sont ses investisseurs, l’importance de sa dette, son potentiel de croissance, etc. 
Pour la plupart des gros fonds d’investissement (fonds de pension, fonds mutuels, compagnies d’assurance), les investisseurs corporatifs effectuent leurs recherches et leurs investissements en fonction des éléments énumérés plus haut. 
De par leur grosseur, ils doivent acheter des actions sur une longue période. Autrement, ils pourraient faire monter le prix de l’action. C’est le principal désavantage à être gros, puisqu’ils ne jouissent d’aucune rapidité de réaction et ne peuvent jamais être en phase avec le marché.
L’analyse technique
Quant à elle, l’analyse technique repose sur trois piliers: le prix de l’action, le volume de transactions et des moyennes mobiles. 
L’investisseur autonome doit se former l’œil pour apprendre à lire et à comprendre les graphiques techniques avec ces trois piliers. Pour ce faire, il devra déchiffrer des milliers de graphiques pour en faire les modèles et les bases de son analyse.
Une fois qu’il aura maitrisé l’analyse technique, il sera aussi fûté qu’un cardiologue qui regarde un électrocardiogramme; il verra des choses que le néophyte ne verra pas. 
Pour l’investisseur actif, l’analyse technique deviendra un complément fort et efficace pour savoir quand acheter et vendre des actions. De par sa petitesse, il pourra réagir beaucoup plus vite qu’un investisseur corporatif, ce qui lui donnera un gros avantage sur les marchés. 
Mise en garde
Je vous invite à faire attention quand vous écoutez les nouvelles économiques à la télévision ou à la radio, surtout quand on parle du prix des actions. Si le chroniqueur n’aborde pas des aspects des analyses fondamentales (par exemple, la croissance de l’entreprise) et techniques (ne pas juste parler du prix), méfiez-vous. 
Les changements de prix reposent toujours sur des volumes de transactions, en relation avec des moyennes, etc. Il serait bon que nos médias commencent à en parler. Ça mettrait beaucoup de choses en perspective.
Question du jour
Est-ce qu’on doit rester en position (garder ses actions) quand une entreprise sort ses résultats (earnings) quatre fois par an?
La réponse : si vous avez déjà 20% de gain en poche avec cette entreprise, vous pouvez prendre ce risque. Si vous voulez jouer de prudence, diminuez votre position en deux (vendez la moitié de vos actions). Et si vous voulez être très prudent, voire méthodique, vendez tout la veille et rachetez selon la réaction de la bourse à la suite de la publication des résultats. N’oubliez jamais que perdre un profit n’est jamais comme essuyer une grosse perte… 
Je ne suis pas parfait, croyez-moi, et je me suis fait prendre souvent. Aucun investisseur n’a une moyenne au bâton de plus de 500. Mais en se basant sur des méthodes, vous allez apprendre à gérer et à respecter le risque. Souvent, l’apprentissage fait mal, mais les leçons perdurent… 

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