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Québec n’en fait pas assez pour les régions, selon le pdg des Chambres de commerce

le mercredi 27 mars 2024
Modifié à 14 h 23 min le 29 mars 2024
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

Charles Milliard, président-directeur-général de la Fédération des Chambres de commerce du Québec. (Photo Journal Saint-François – Mario Pitre)

De passage à Salaberry-de-Valleyfield le mardi 26 mars, le président de la Fédération des Chambres de commerce du Québec, Charles Milliard, a fait valoir que le gouvernement Legault n’en fait pas assez pour les régions dans son plus récent budget. 

M. Milliard s’est adressé aux membres de la Chambre de commerce et d’industrie Beauharnois-Valleyfield-Haut-Saint-Laurent lors d’un déjeuner à l’Hôtel Grant. Plus tard, il s’est rendu au centre-ville et est allé à la rencontre de gens d’affaires locaux, en marge d’une tournée des différentes régions de la province.

Cet exercice l’a sensibilisé au fait que les régions se sentent délaissées par Québec, que ce soit l’industrie minière, forestière, l’agriculture en général et les facilités de transport. «On est le seul pays du G-7 qui ne dispose pas d’un train à grande vitesse», plaide-t-il.

Le président de la Fédération des Chambres de commerce du Québec, Charles Milliard, a été accueilli par Suzanne Carrier et Éliane Galipeau, respectivement présidente et directrice générale de la CCIBVHSL. (Photo Journal Saint-François – Mario Pitre)

M. Milliard a aussi relié ces enjeux régionaux à la nécessité d’une aide aux médias locaux et régionaux. « Les gens veulent se faire raconter ce qui se passe chez eux. Quand tu habites en région, l’actualité de Montréal ne suscite pas toujours d’intérêt, et pendant ce temps, les médias locaux manquent de moyens pour la nouvelle qui les intéresse.»

La Fédération qu’il dirige attend beaucoup du plan de retour à l’équilibre budgétaire que prépare le ministre des Finances, ce qui prévaut tant à Québec qu’à Ottawa, selon lui.

Le président de la Fédération s’est montré tout aussi inquiet pour la vitalité des cœurs de village et des centres-villes. Il a soulevé l’enjeu des remboursements au Compte d'urgence pour les entreprises canadiennes, auquel 30 000 petits entrepreneurs sont confrontés au Québec.

Il a aussi déploré la fin du crédit d’impôt pour le maintien en emploi des travailleurs âgés.

Rôle de lobbyisme

Charles Milliard s’est aussi attardé à présenter le rôle qu’assure la Fédération des Chambres de commerce au nom des quelque 125 chambres de commerce qu’elle représente.

L’organisme intervient auprès du gouvernement, notamment sur des dossiers comme la crise du logement, l’immigration, la fiscalité des entreprises et autres. Il offre également divers programmes et services (exportation, francisation, etc.) destinés à ses membres.

Un des dossiers sur lequel la Fédération compte faire pression est celui du soutien au repreneuriat, alors que « sur 100 personnes qui souhaitent se partir en affaires, seulement 25% projettent de racheter une entreprise existante.»