L’usine Grace de Salaberry-de-Valleyfield honorée de deux prix

L’augmentation des capacités et l’amélioration de la sécurité du chemin de fer ont permis à l’usine Grace Canada, située à Salaberry-de-Valleyfield, d’être remarquée sur la scène mondiale. Deux prix parmi les 11 remis par la maison-mère à travers le monde lui ont été remis. «On est passé de 19 tonnes métriques de production d’alumine par jour à 52 tonnes métriques par jour, mentionne la directrice de l’usine, Geneviève Fortier. On nous voit maintenant comme des spécialistes. On est capable de monter des procédés à ce point-là. On change désormais la donne au niveau corporatif. » Au cours des dernières années, on évalue l’augmentation à 189 %. Si bien que l’usine située sur la rue Fabre produit 24h/24. Patrick Tanguay, directeur des opérations, parle de résultats phénoménaux. Tous les départements ont contribué à l’essor de l’entreprise implantée en 1957 à Valleyfield. «Il faut se commettre envers la maison-mère pour la production de certains volumes et chaque année c’est un challenge de livrer ce qu’on a annoncé, affirme-t-il. Ça été apprécié qu’on soit en mesure de surpasser sur les objectifs sur lesquels on s’était commis. » Ce volume a permis de participer à la production de catalyseurs haut de gamme. Incidemment, cette augmentation de volume a aussi un impact positif avec différents fournisseurs locaux, notamment pour l’acquisition de matières premières. L’autre prix reçu est relié à la sécurité ferroviaire. Depuis les tristes incidents de Lac-Mégantic, les différentes exigences et normes ont été rehaussées par le ministère des Transports. «L’usine utilisait les mêmes méthodes depuis son implantation à Valleyfield, soutient M. Tanguay. On a dû mettre à jour nos méthodes de travail à partir du transbordement jusqu’au transport.» Mme Fortier a expliqué que les produits étaient convoyés à Kurtis Bay et Lake Charles aux États-Unis. De pair avec le ministère et le Canadien national, un plan d’améliorations a été dressé et mis en application. Deux ans sans incidents environnementaux Le 25 juillet marque une autre fière étape. Cette date marque deux ans sans incidents environnementaux à l’usine qui emploie 120 permanents et temporaires. Une très grande amélioration puisque plusieurs incidents avaient été rapportés entre 2013 et 2016. Au Canada, chaque relâchement de contaminant plus grand que zéro doit être déclaré. À Valleyfield, la qualité de l’air, de l’eau de la rivière Saint-Charles, ou du sol a été préservée. «On a pris le temps de bien comprendre les normes afin de bien les appliquer, souligne Mme Fortier. Ça a aussi nécessité des investissements à nos systèmes de détection et équipements comme des collecteurs de poussière pour être adéquat. Plus on est fort en environnement, plus on travaille en excellence. C’est un défi au quotidien que nous devons relever et tout est mis en œuvre pour prolonger cette période. »