Le concept de «virage 4.0» est sur toutes les lèvres depuis quelques années. Mais d’où vient-il exactement?
Le concept d’usine 4.0 tient son origine d’une réflexion menée dans les années 2000 en Allemagne pour améliorer la productivité et la compétitivité du secteur manufacturier. Il en est ressorti une pierre angulaire qui se résume en un mot: interconnectivité.
«La connectivité des données et des objets est le facteur déterminant de l’industrie 4.0. Connectivité des logiciels, des équipements, des données», peut-on lire sur le site Web d’Économie et Innovation Québec.
«Les équipements de production automatisés (automates, machines à commande numérique, robots) sont présents depuis plusieurs années. Ce qui est nouveau, c’est la possibilité de relier ces équipements au réseau d’entreprises, de faciliter le transfert de programmes, mais aussi de permettre la communication entre ces équipements. C’est ce que l’on appelle l’intégration verticale», explique le Ministère.
Les instructions de travail, les étapes de fabrication et les besoins en matières sont autant de secteurs où l’usine intelligente offre des gains.
L’usine intelligente permet ainsi «une plus grande adaptabilité dans la production et une allocation plus efficace des ressources».
L’intégration des technologies de l’information et de l’automatisation pose plusieurs défis. L’exercice exige d’investir dans des solutions logicielles, divers équipements et la formation de la main-d’œuvre.
La sécurité des données – «protéger l’information sensible et le savoir-faire ainsi que la réingénierie des méthodes de travail et des procédés» – constitue également un enjeu de taille, selon le Ministère.
Pour le gouvernement, prendre le virage intelligent est un «must».
«Passer à l’industrie 4.0, c’est se donner l’infrastructure et les moyens pour innover, être compétitif, saisir les occasions d’affaires et prospérer, fait valoir Économie et Innovation Québec. Il est donc urgent que les PME manufacturières de la province fassent le saut vers l’usine du futur, pour rattraper leur retard et conquérir de nouveaux marchés.»
