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Jean Coutu met ses employés d'entrepôt en lock-out

le jeudi 24 septembre 2020
Modifié à 10 h 33 min le 28 septembre 2020
Après avoir tenu une grève de 24 heures mercredi, les employés de l'entrepôt du Groupe Jean Coutu à Varennes ont appris en arrivant au travail jeudi matin que leur employeur les mettait en lock-out. Une décision que s'explique mal le Syndicat des travailleurs et travailleuses de l'entrepôt Pharmacie Jean Coutu (CSN), l'employeur venant tout juste d'accepter dimanche de négocier devant le conciliateur. À LIRE AUSSI: Le conflit s'envenime «Ce lock-out d'une durée indéterminée est un coup de force inutile de Jean Coutu qui risque de créer des problèmes d'approvisionnement en médicaments dans ses pharmacies, affirme la présidente du Syndicat Audrey Benoît. Notre grève de 24 heures seulement était raisonnable et ne risquait pas de créer de rupture de stocks. Si l'employeur respecte le Code du travail, il devra fonctionner à effectifs réduits avec des cadres déjà embauchés», rappelle-t-elle. Le Syndicat rappelle qu'il reste des enjeux majeurs qui n'ont pas été réglés lors des négociations avec l'employeur, comme le respect de l'ancienneté en tout temps dans l'affectation des tâches, l'encadrement de la sous-traitance et la question salariale. En juin, les syndiqués s'étaient prononcés pour un mandat de grève à 99%, se disant exaspérés du non-respect par Jean Coutu de la convention collective en vigueur. Pas de problème d'approvisionnement Le propriétaire de Jean Coutu, Metro, assure de son côté que le lock-out n’affectera pas l'approvisionnement en médicaments de ses quelque 400 succursales de la province. «Nous avons décidé d’implanter notre plan de contingence, ce qui va assurer la continuité au niveau de l’approvisionnement de nos pharmacies», a indiqué à LCN la vice-présidente aux affaires publiques et aux communications de Metro Marie-Claude Bacon. Selon la partie patronale, qui précise que la grève d'hier faisait suite «à un certain nombre de moyens de pression illégaux tout au long de l’été», une rencontre de conciliation est prévue dimanche. (G.M.)