Violence conjugale et féminicide: il faut intervenir
Témoignage de terrain et appel à la mobilisation sociale avec Jennifer-Ann Dooling
Dans un épisode particulièrement percutant, nos journalistes reçoivent Jennifer-Ann Dooling, intervenante à La Re-Source, une maison d’hébergement pour femmes victimes de violence conjugale à Châteauguay. À la suite de deux féminicides survenus la semaine précédente, dont celui de Simone Mahant à Châteauguay, et d’une tentative de meurtre à Longueuil, l’épisode se penche sur les racines systémiques de la violence conjugale.
Jennifer-Ann Dooling dénonce le mythe selon lequel il s’agit d’un enjeu privé. « C’est une problématique sociale », insiste-t-elle. Malgré les avancées (tribunaux spécialisés, reconnaissance du contrôle coercitif, meilleur vocabulaire public), les ressources sont débordées et la société reste souvent trop passive. Elle souligne l’augmentation fulgurante des demandes d’aide depuis la pandémie et rappelle que les violences sont souvent psychologiques, invisibles, mais tout aussi destructrices.
Le contrôle coercitif — harcèlement, isolement, surveillance électronique, domination financière ou psychologique — est un concept central. Il est insidieux et difficile à identifier, y compris pour les victimes elles-mêmes. Dooling insiste sur le rôle essentiel des proches : « Une question bien posée, au bon moment, peut tout changer. »
« Le prochain féminicide pourrait viser une femme qu’on connaît. Une collègue, une amie, une voisine. » – Jennifer-Ann Dooling
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