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VIDÉO - Prix Détermination LADN Montérégie : marquer l’histoire, un aréna à la fois

le mardi 12 janvier 2021
Modifié à 13 h 48 min le 12 janvier 2021
Par Katherine Harvey-Pinard

kharvey-pinard@gravitemedia.com

En 2017, Alain Phaneuf prenait sa retraite après 25 ans comme policier afin de réaliser un rêve qu’il chérissait depuis près de 15 ans: lancer son entreprise Phaneuf International dans l’objectif «de marquer l’histoire par le développement durable, un aréna à la fois». Près de quatre ans plus tard, le voilà récipiendaire du prix Détermination du concours LADN Montérégie. «Ça arrête pas de bien aller!» lance d’entrée de jeu Alain Phaneuf au bout du fil, le 5 janvier. [caption id="attachment_10490" align="alignright" width="201"] Alain Phaneuf[/caption] La pandémie n’a pas épargné son entreprise, qui a dû composer avec les contrecoups sur le plan du financement et de l’approche du client. Malgré tout, l’homme de 52 ans est positif et… déterminé. «Pour plusieurs, être policier, c’était le rêve de leur vie. Pour moi, c’était d’être entrepreneur», dit-il. Père de quatre enfants, Alain Phaneuf a été «papa taxi» toute sa vie. Deux de ses enfants gagnent d’ailleurs leur vie sur patins. «J’ai visité les arénas de Saint-Hyacinthe à Melbourne pour accompagner mes enfants. J’ai vu les problèmes qu’il y avait dans les arénas, c’est-à-dire le manque d’opérateurs qualifiés, le trop d’eau sur la glace qui coûte une fortune, les arénas fermées à certains moments parce qu’il n’y a pas d’opérateurs…», énumère-t-il. C’est ainsi qu’a germé, au fil des années, cette idée de créer une surfaceuse à glace «100% électrique, entièrement automatisée et à conduite autonome». Premiers clients La première année, Alain Phaneuf s’est attelé à former un nouvel «écosystème», une équipe aujourd’hui composée d’une centaine de travailleurs autonomes, employés, PME, sous-traitants et partenaires financiers. Ultimement, l’entreprise souhaite «moderniser les arénas en réduisant leurs coûts d’entretien des glaces et leur empreinte écologique». Présentement, une trentaine de clients sont en attente du produit. Phaneuf International est d’ailleurs en voie de s’entendre avec la nouvelle formation de la East Coast Hockey League (ECHL), à Trois-Rivières, pour implanter son système au sein du nouveau colisée. https://www.dailymotion.com/video/x7yiryt Économie d’eau La surfaceuse Phaneuf 4.0 possède sensiblement la même dimension qu’une zamboni traditionnelle, mais elle est sans conducteur et omnidirectionnelle. Elle récupère et réutilise son eau. [caption id="attachment_10422" align="alignright" width="340"] La surfaceuse Phaneuf 4.0 (Photo: Gracieuseté A3D Innovation)[/caption] «C’est 1,5 million de litres d’eau potable qu’on va faire économiser annuellement à nos clients pour chaque place qu’ils doivent entretenir», révèle le fondateur. «On va être les premiers au monde à homologuer la glace, explique-t-il. Tu vas savoir l’épaisseur de la glace, sa température, son taux d’humidité, son vieillissement… ça va te donner une meilleure idée de comment t’habiller, tant dans les estrades que sur la glace, comment aiguiser tes patins et comment augmenter ta performance.» C’est sans parler du système de buts de hockey intelligents et celui de gestion de l’énergie dans les arénas. Phaneuf International est d’ailleurs appuyée par Transition énergétique Québec, Hydro-Québec et Énergir dans ses démarches. «Ils nous aident à faire en sorte que ça fonctionne. Ensuite, ces entités vont aider nos clients à se procurer nos produits parce qu’ils vont diminuer leur empreinte écologique et leur production de gaz à effet de serre», soutient le propriétaire. Détermination Alain Phaneuf a reçu le prix Détermination au concours LADN Montérégie, en 2020. «Mes modèles dans la vie sont des modèles de détermination. Je travaille au quotidien avec Steve Bégin, qui est un exemple de détermination», laisse-t-il entendre. «C’est à la fois ma personnalité et celle que je veux donner à mon équipe, poursuit-il. Il faut être déterminé à ne pas abandonner au premier coup de vent qui vient. La pandémie a fait mal, mais comme bien d’autres, on s’est relevés.»