VIDÉO - Manger local, une savoureuse idée pour Marie-Ève Janvier

Marie-Ève Janvier voue un respect pour les producteurs locaux. La chanteuse et animatrice a été emballée par le savoir-faire d’Ali Agougou et son équipe chez Miel Nature lors de la tournée Mangeons local plus que jamais, qui savourait la région mardi.

«C’est une histoire de famille assez fascinante, a-t-elle lancé. Ils sont arrivés ici avec leurs connaissances et du courage pour développer leur entreprise. Je trouve ça tellement inspirant. Je suis fière qu’ils aient choisi de s’installer chez nous.»

Mardi, elle a revêtu l’habit d’apicultrice pour voir de près le travail des abeilles dans une ruche. Une incursion rapide mais captivante. «J’ai été surprise, j’ai trouvé la reine assez rapidement, a-t-elle lancé. J’ai été impressionnée par tout le travail. Chaque année, j’apprends des choses que je ramène à la maison. Cette fois-ci, ce sont sur les abeilles et le miel.»

Il faut dire qu’Ali Agougou est un bon ambassadeur. Il a décrit le cycle de l’abeille et les différentes fonctions de chacune dans une ruche. De la façon dont le miel était produit et la procédure pour l’hydromiellerie.

«Je suis très heureux de partager ma passion et je félicite l’UPA, un organisme qui nous guide, a souligné le producteur. Il nous a permis de nous faire connaître avec des initiatives comme les portes ouvertes et depuis, les gens viennent de partout au Québec. La première édition était en 2002 lorsque Miel Nature était à Melocheville; et bien j’ai des enfants qui ont visité à l’époque et qui sont devenus des clients!»

Instruire et savourer

L’artiste est l’une des ambassadrices de la tournée organisée par l’Union des producteurs agricoles. Véritable épicurienne, elle apprécie d’aller à la rencontre des producteurs. «Ce sont des gars et des filles qui sont bons dans tous, les chiffres, ils sont sensibles au climat, ils sont résilients, etc, a exprimé Mme Janvier. Ils m’impressionnent toujours. D’aller à leur rencontre me permet de me reconnecter avec une réalité que j’ai connue en grandissant à la campagne.»

«Manger local, ç’a souvent été exotique; ça doit pourtant devenir le premier réflexe.» - Marie-Ève Janvier

Mardi, après un repas préparé par le Domaine de la Templerie et la Boulangerie Obsession, l’animatrice visitait une productrice de camélines, la Ferme Oliméga – Signé Caméline, à Saint-Édouard avant de visiter la ferme Au Fil du Vent.

«Manger local, c’est encourager les producteurs d’ici, a-t-elle résumé. C’est important pour moi d’instruire mes enfants à la façon dont sont produites les fraises par exemple. Il y a des travailleurs qui mettent leur savoir-faire pour produire des fruits savoureux avec des normes et des notions environnementales. Je suis aussi tannée d’entendre dire que ça coûte cher manger local. Quand on le fait, on encourage notre économie.»

Jérémie Letellier, président de la Fédération de l’UPA de la Montérégie, voit dans cette tournée une belle opportunité de réunir les producteurs et les consommateurs. «Notre base territoriale, c’est beaucoup de l’agriculture, note-t-il. On veut encourager et soutenir nos producteurs locaux. On l'a vu ailleurs en région; quand les fermes ferment, les villages ferment.»

La pandémie a permis aux consommateurs de revenir à la base. Plusieurs ont semé un potager ou sont allés à la rencontre des maraîchers. «Je me suis moi-même abonnée à un panier de légumes qui m’a permis de découvrir de nouveaux producteurs, explique Marie-Ève Janvier. On a aussi fait un petit potager et, avec ma fille de 6 ans, on se bat pour aller cueillir les légumes frais dans le jardin. Une productrice m’a déjà expliqué en cueillant une tomate que c’était la démonstration du miracle de la vie et je la crois.»

La tournée sert de rampe de lancement pour l’application Mangeons local qui facilite la rencontre entre les consommateurs et les producteurs.

L'apiculteur Ali Agougou a expliqué avec beaucoup de plaisir la façon dont se produisait et se récoltait le miel dans une ruche. (Photo Journal Saint-François - E.T.)