VIDÉO - Des élèves de l’école Marie-Rose devenus entrepreneurs

Des biscuits pour chiens santé et peu coûteux appelés «Biscuits délices Wouf-Wouf»: c’est le projet entrepreneurial développé dans une classe en adaptation scolaire de l’école Marie-Rose à Salaberry-de-Valleyfield, dans le cadre du Défi OSEntreprendre.

Le projet réalisé par les 12 élèves de la classe de Frédérique Brunette a été choisi lauréat local du volet scolaire du Défi. Une belle réussite pour ces jeunes âgés de 8 à 12 ans, regroupés dans une même classe allant de la 2e à la 6e année du primaire. Depuis novembre dernier, ceux-ci ont consacré pas moins de 240 heures à leur projet d’entreprise. 

«Le projet consiste à créer une gamme de biscuits pour chiens contenant des aliments sains et naturels, raconte l’enseignante Frédérique Brunette. Les élèves de ma classe ont, pour la plupart, un ou plusieurs animaux à la maison. Lors de discussions, nous avons constaté qu'il existe toutes sortes de biscuits et gâteries sur le marché, mais que ceux-ci peuvent être coûteux et contenir des ingrédients qui ne sont pas nécessairement sains pour les animaux. De là est née l'idée…»

L’enseignante Frédérique Brunette a pu constater l’engouement de ses élèves dans ce projet. (Photo Denis Germain)

Au fil des discussions, les élèves-actionnaires de Biscuits délices Wouf-Wouf ont élaboré diverses facettes de leur projet : la recette des biscuits, le nom de l’entreprise, un logo, les objectifs de vente, les bons de commande, les autorisations à obtenir de la direction de l’école. Ils ont aussi rencontré une technicienne en soins animaliers pour connaître les meilleurs ingrédients à utiliser dans leur recette.

L’enseignante explique que ces différentes étapes du projet ont amené les élèves à mettre en pratique des notions de mathématiques et de français. «Les élèves ont pu constater la pertinence de produire un écrit qui ne contient pas d'erreur, l'utilité de comprendre le sens des opérations sur les nombres, la présence des fractions et des opérations sur les fractions dans le quotidien (cuisine) et cela a rendu leurs apprentissages beaucoup signifiants et durables.»

Activité intergénérationnelle

Au fil des mois, le projet a également mené à la réalisation d’une activité intergénérationnelle pour l’étape de confection des petits biscuits. Pour ce faire, une demande a été faite au Manoir des îles, résidence pour aînés située tout près de leur école.

«Frédérique nous a contactés pour voir s’il y avait de l’intérêt ici pour contribuer au projet, raconte Diane Doucet, intervenante de la résidence. On a trouvé cela intéressant et trois de nos résidents se sont portés bénévoles pour les aider.»

L’idée a mené à la réalisation d’une activité intergénérationnelle où tous ont mis la main à la pâte à biscuits. (Photo  Denis Germain)

Lors de notre visite mercredi dernier dans la salle communautaire du Manoir, jeunes et aînés s’affairaient à la confection des biscuits pour répondre à la commande de quelque 380 sacs déjà réservés. La vente de ceux-ci procurera des revenus estimés à 1200 $ qui serviront pour l’organisation d’une activité de fin d’année.

«J’aime ça cuisiner», mentionne Constance, 12 ans, les deux mains dans le mélange à biscuits. Naomy, 10 ans, parle de ce projet comme d’une «aventure assez spéciale», en rappelant que le choix des biscuits pour chiens avait fait consensus parmi le groupe.

Comme on a pu le constater, ce projet entrepreneurial a favorisé grandement la motivation des élèves, dont plusieurs éprouvent des difficultés scolaires importantes et pour qui la motivation est parfois difficile. 
Une seconde phase du projet pourrait aussi voir le jour pour étendre la vente à l’extérieur de l’école.