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Une hausse du prix de l’essence qui a surpris tout le monde

le jeudi 18 avril 2024
Modifié à 17 h 04 min le 18 avril 2024
Par Yanick Michaud

ymichaud@gravitemedia.com

 

 

La hausse fulgurante du prix de l’essence en quelques heures a surpris à peu près tous les automobilistes, camionneurs et usagers de la route, incluant les dirigeants de CAA Québec, qui surveillent pourtant de près les fluctuations en matière de carburant.

Cette fois les raffineries tentent de faire comprendre aux consommateurs que le changement du type d’essence de l’hiver, vers celui d’été, est la cause de cette flambée, la plus haute des deux dernières années. « C’est quelque chose qui existe depuis un bon moment, dans le fond ce sont les ingrédients dans l’essence d’hiver qui sont moins coûteux, parce que l’on remplace certains, comme le butane, pour rendre l’essence moins volatile. Mais cela étant dit, on a un petit bémol avec cette explication, parce qu’habituellement, on a un indicateur pétrolier qui est à la hausse, et actuellement, il est à la baisse », indique David Marcille, conseiller en communication chez CAA, qui a creusé plus loin.

« On a vu que la marge de raffinerie, donc le coût de l’essence raffinée a eu une fluctuation à la hausse assez importante et ça s’est répercuté dans tout le reste de la chaîne. Le montant que la station paie pour l’essence et ultimement ce que l’automobiliste paie », plaide-t-il.

Est-ce que le prix va baisser ?

CAA Québec observe les chiffres au quotidien et ne désire pas faire de prédictions en matière de coûts à la pompe.

« C’est tellement imprévisible le prix de l’essence, ça dépend de beaucoup de facteurs, ne serait-ce que le climat géopolitique qui est très instable. Nous, on fait l’observation quotidienne, avec notre outil info-essence, on regarde les marges au détail et on doit dire qu’actuellement, elles sont correctes », avise David Marcille qui a été aussi surpris que tout le monde jeudi matin de cette hausse. Il ne sait donc pas ce à quoi il faut s’attendre pour cet été.

En ce sens, croit-il que les Québécois vont éviter de voyager pour les vacances ? « C’est une bonne question, parce que chaque année, on mène notre sondage sur les intentions de vacances et c’est certain qu’en 2022, quand l’essence coûtait très cher, on voyait justement que des gens voyageaient moins, mais que le désir reste très fort. Ce n’est donc pas un facteur qui entre en ligne de compte, mais qui a quand même son impact », admet-il, avant d’ajouter que le 15e sondage du genre sera diffusé début juin avec des résultats complets.

Une voiture électrique ?

Le prix de l’essence, constamment à la hausse, ouvre les conversations vers l’achat d’un véhicule électrique selon David Marcille. « En plus de l’échéance de 2035 qui va arriver, on a la fin des subventions, ça se questionne. Est-ce qu’on se dépêche à acheter un véhicule électrique pour justement bénéficier des subventions avant qu’elles ne disparaissent ? Est-ce que le prix va diminuer ? Mais il reste que le prix de l’essence nous fait réfléchir à l’utilisation qu’on fait de la voiture », conclut le conseiller en communications.
 

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