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Une expansion de plus de 20 M$ à l’usine Diageo

le mercredi 03 avril 2019
Modifié à 12 h 33 min le 03 avril 2019
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

Après avoir connu l’incertitude dans les années 2000, l’usine Diageo de Salaberry-de-Valleyfield continue de prendre de l’expansion avec des investissements de plus de 20 M$ dans ses installations de la rue Salaberry. Ces nouveaux investissements s’ajoutent à ceux de 6,4 M$ effectués en 2015 pour sa ligne de remplissage de cannettes de boissons prêtes à boire. Directeur de l’usine depuis mai 2018, Charles Bouvrette se montre enthousiaste à l’égard des récents développements qui ont vu notamment la construction d’une nouvelle colonne à distillation d’une hauteur de 150 pieds, du côté sud de la rue Salaberry, au coût de 13 M$. «On est parti de zéro pour ce projet, en mai 2018, en démolissant l’ancien bâtiment de maintenance», explique-t-il. La distillerie a également vu l’ajout d’un nouveau réservoir à fermentation de près de 200 000 litres, sans oublier l’aménagement d’un système de récupération des vapeurs d’alcool. «Ce qui est intéressant dans ces investissements, c’est qu’on parle d’équipements qui possèdent une longue durée de vie et qui incidemment, illustrent la vision de long terme qu’entretient Diageo pour ses installations de Valleyfield», note le directeur. [caption id="attachment_2555" align="alignnone" width="300"] Charles Bouvrette assume la direction de l’usine Diageo de Valleyfield depuis maintenant un an. (Photo: Pierre Langevin - L'Information d'affaires d'ici)[/caption] Ces investissements poussent d’ailleurs l’entreprise à prendre de l’expansion, dans la portion de terrains qui s’étale du côté est de ses installations. Elle a d’ailleurs fait l’acquisition de la propriété de l’ancien restaurant Parasol qui sera démoli pour faire place à des espaces de stationnement et à un nouveau bâtiment de maintenance, estimé à plus de 2 M$. Les nouveaux réservoirs en cuivre favoriseront par ailleurs le développement de nouvelles saveurs dans sa production de whisky, à partir de différentes céréales comme l’orge et le malte. Outre la production, Diageo entrepose quelque 850 000 barils de whisky à ses deux sites de la rue Salaberry et de la rue Des Érables, dans le parc industriel. Certains sont vieillis jusqu’à 25 ans. Elle entrepose également quelque 100 000 barils de rhum en provenance des Îles Vierges. Incidemment, la distillerie campivallensienne bénéficie de l’engouement qui se manifeste depuis quelques années pour les spiritueux. Outre son whisky Crown Royal et ses variétés de rhum Captain Morgan, elle produit également la populaire vodka Smirnoff et le Gin Gordon, maintenant offerts dans des cannettes et aromatisés en plusieurs saveurs. Sa production globale de spiritueux est ainsi passée de 5,4 millions à 6,4 millions de caisses depuis deux ans et l’on vise le 6,6 millions l’an prochain. L’entreprise fournit de l’emploi à quelque 285 travailleurs, dont une vingtaine ont été embauchés au cours des derniers mois. Elle ne fonctionne toutefois pas à pleine capacité, avec deux quarts de travail de jour et de soir, du lundi au vendredi. Ce qui laisse de place pour augmenter la cadence si jamais la demande le justifie. Des boissons infusées au cannabis ? Malgré l’intérêt qu’aurait manifesté la haute direction de Diageo envers l’industrie canadienne du cannabis, Charles Bouvrette indique que la multinationale n’a pas l’intention de se lancer sur la marché des boissons infusées au cannabinol. «Le marché canadien est relativement petit pour Diageo et il n’est pas dans son intention de développer ce type de produit», assure-t-il.