Une décennie de blé québécois pour Première Moisson

Un texte de Rosalie Dion - Collaboration spéciale de La Terre de chez nous Quinze mille tonnes. C’est la quantité de blé qui est nécessaire annuellement à la production de pain chez Première Moisson. Et c’est une bonne nouvelle pour les agriculteurs québécois puisqu’il est de provenance locale. À la naissance de la compagnie en 1992, le blé panifiable était en voie d’extinction dans les campagnes québécoises. À l’époque, la plupart des boulangers s’approvisionnaient ailleurs au Canada, notamment dans l’Ouest canadien. En 2007, les Moulins de Soulanges sont fondés et invitent les producteurs locaux à se joindre à leur projet d’Agriculture Raisonnée, qui vise à cultiver le blé en respectant l’environnement. Au départ, seulement 12 agriculteurs s’y joignent. Aujourd’hui, c’est près de 300 agriculteurs des quatre coins de la province qui cultivent du blé qui deviendra miches, croissants et diverses viennoiseries. Fierté La cofondatrice et vice-présidente du réseau de détail de Première Moisson, Josée Fiset, soutient : « Nous sommes très fiers de cette réussite. Rien de cela n’aurait été possible sans l’apport inestimable d’un meunier d’exception, Robert Beauchemin, et sans l’engagement indéfectible d’agriculteurs d’ici, qui sont au cœur de cette grande aventure. » L’entreprise boulangère prévoit passer « d’une récolte de 40 000 tonnes à 80 000 tonnes d’ici cinq ans, soit le double de la production actuelle », a déclaré Robert Beauchemin. Avec une production d’une telle envergure, Première Moisson est le chef de file en utilisation de farine de provenance locale.