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Une autoroute économique qui génère de la circulation dans la Rive-Sud

le vendredi 23 décembre 2022
Modifié à 16 h 03 min le 20 décembre 2022
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

Marc Desserrières, directeur général d'A30 Express devant les caméras qui surveillent 24/7 les différents segments autoroutiers. (Photo Journal Saint-François : Denis Germain)

L’autoroute 30 n’est pas qu’un tracé sur les cartes routières. C’est une véritable porte d’entrée sur la Rive-Sud qui a profité d’un essor hors du commun au cœur de la dernière décennie. 
A30 Express est le partenaire privé responsable de la gestion du tronçon entre Vaudreuil-Dorion et Châteauguay. Se sont ajoutés quelques embranchements et le tronçon Châteauguay/La Prairie depuis la signature du contrat en septembre 2008.
Si bien que ce sont 75 km d’autoroute qui sont sous la responsabilité d’A30 Express jusqu’au 15 décembre 2042. 
«Notre responsabilité comme exploitant de l’autoroute 30 était de désengorger le trafic sur l’île de Montréal et de motiver économiquement la région, indique Marc Desserrières, directeur général de A30 Express. Sur le second point, on le constate avec l’Écoparc à Salaberry-de-Valleyfield qui est plein, Beauharnois qui a de gros projets, dont Ikea et Hart et Vaudreuil avec l’entrepôt Walmart et bientôt l’hôpital.»
76 millions de passage au péage
Depuis que les automobilistes circulent sur l’autoroute entre Vaudreuil-Dorion et Châteauguay, le 15 décembre 2012, 76 millions de passages ont été observés au poste de péage situé sur le pont Serge-Marcil. 
À l’époque, le principe d’utilisateur/payeur effectuait un retour sur le réseau routier. «L’autoroute 25 nous a devancé quelques peu mais avec une tarification différente, indique M. Desserières. Il a fallu rééduquer un peu les gens au péage. On a opté pour un mode traditionnel à tarif fixe qui convient pour les voyageurs en transit. »
Le péage autorisé dans le contrat avec le ministère des Transports servait à générer des profits utiles pour rembourser la construction mais également assurer l’entretien pour la durée de l’entente. 
Une tarification qui est réévaluée annuellement selon l’inflation et l’achalandage. En 10 ans, le péage a doublé pour un véhicule de promenade, passant de 1,50 $ à 3 $. «La croissance est évolutive et forte dans les premières années puisque les automobilistes découvrent et s’approprient cette nouvelle route, explique le gestionnaire. Après 10 ans, l’achalandage tend à se stabiliser et on s’attend au retour du cycle pré-COVID pour 2023.»
Le paiement est désormais sans contact. A30 Express a multiplié les efforts pour assurer une fluidité dans le trafic. Le tout a passé par l’accélération du paiement par carte et par le fait que la moitié des paiements sont effectués par un transpondeur. On en dénombre d’ailleurs 135 000 en circulation. 

Avec la 25, l'autoroute 30 réinstaurait le péage sur les routes au Québec. (Photo Journal Saint-François : Archives)

Une entente toujours conforme
L’entente entre le gouvernement et l’exploitant est toujours valide et conforme 10 ans plus tard. «Tous les coûts prévus à la signature sont connus, assure M. Desserrières. On sait ce qu’on va recevoir comme revenus. C’est sûr que la COVID les a impactés au péage. Mais l’entente est pleinement valide et conforme.»
La surface asphaltée nécessitera des travaux. M. Desserrières parle d’une période plus importante. Malgré tout, la chaussée a eu un bon premier cycle de vie.
Quant à l’entretien régulier, le directeur général, par expérience, constate que l’infrastructure est assez directe, avec une route plate et quelques structures. L’entretien ne comporte pas trop de défis et rencontre les standards établis. 
Quelques enjeux sont survenus quant à des équipements. A30 Express a ajouté un mur anti-bruit à Saint-Constant et une bande d’arrêt pour autobus à La Prairie. Il y a eu un enjeu de bruit à Salaberry-de-Valleyfield. Mais le mur demandé concernait un quartier résidentiel qui n’était pas prévu au moment de la construction de l’autoroute. Il y a également un enjeu de bruit à Châteauguay entre les deux boulevards. Mais des analyses démontrent que le son dérangeant provient de la route 132 et non pas de l’autoroute 30 qui est plus basse. 

Marc Desserrières mentionne que des travaux surviendront de façon plus importante prochainement sur l'autoroute 30. (Photo Journal Saint-François : Denis Germain)

Citoyen corporatif

A30 Express est installé dans l’Écoparc à Salaberry-de-Valleyfield. On compte 70 employés qui s’occupent du péage, de l’administration et de l’entretien. 
Depuis quelques années, l’entreprise redonne à la communauté. Partout sur le territoire desservi. À des organismes communautaires en tout genre, mais avec une préférence vers ceux qui oeuvrent en sécurité routière comme Opération Nez rouge ou Un vélo, un sourire.