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Ukraine: Ottawa pourrait produire des munitions à Valleyfield

le mardi 20 février 2024
Modifié à 16 h 35 min le 22 février 2024
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

(Photo Journal Saint-François - Archives)

Alors que les pressions s'accentuent sur le gouvernement Trudeau pour consolider son aide militaire à l'Ukraine, Ottawa a entrepris des négociations avec General Dynamics pour la production d'obus à son usine de Salaberry-de-Valleyfield.

Le ministre de la Défense, Bill Blair, a déclaré à Radio-Canada «Nous avons eu des discussions avec General Dynamics et avec les sociétés impliquées dans cette production à propos des investissements nécessaires».

Les pourparlers impliqueraient la production d'obus de haute précision de 155 millimètres, pour laquelle Ottawa aurait l’occasion d’investir dans de nouvelles chaînes de production, notamment à l’usine de General Dynamics du secteur Nitro.

L’obus de précision de 155 millimètres de type M-795 constitue la norme au sein des pays de l’OTAN et c'est le type de munitions dont les troupes ukrainiennes et les soldats canadiens installés en Europe ont besoin.

«Les Forces armées canadiennes ont besoin de ces munitions, l’Ukraine a besoin de ces munitions. Nous travaillons fort pour augmenter la production au Canada», a expliqué le ministre Blair au journaliste Louis Blouin. On parle d'un investissement estimé à 400 M$ nécessaire de la part d’Ottawa.

Contrat de travail de 5 ans

La direction de General Dynamics peut d'ailleurs s'appuyer sur l'entente de travail de 5 ans conclue l'an dernier avec les travailleurs du Syndicat national des produits chimiques de Valleyfield–CSN (SNPCV – CSN) pour répondre à la demande d'Ottawa.

Celle-ci avait été entérinée dans une proportion de 88 %  en mai 2023 par les syndiqués et comportent de nombreux gains syndicaux en ce qui touche les salaires, les vacances et la contribution de l’employeur aux assurances et aux retraites.

Par ailleurs, General Dynamics publie depuis plusieurs mois des offres d'emploi pour combler différentes postes en production, en laboratoires et autres.

Tout indique qu'une entente pourrait être convenue sous peu entre le ministère de la Défense et le fabricant de munitions puisque, selon le ministre Blair, «la demande est bien réelle. La demande est urgente.»

Nous avons effectué des démarches auprès de la direction locale de General Dynamics pour obtenir plus de détails, mais celles-ci sont demeurées vaines à ce jour.