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Travailleurs étrangers : l’improvisation doit cesser selon l’UPA

le jeudi 14 janvier 2021
Modifié à 10 h 46 min le 12 janvier 2021
Par Hélène Gingras

hgingras@gravitemedia.com

Au cœur de l’hiver, le président de l’UPA s’inquiète pour le retour des travailleurs étrangers temporaires et saisonniers ce printemps. Dix mois plus tard après le début de la pandémie, Marcel Groleau est stupéfait de constater ce qu’il qualifie «d’improvisation» et de «manque de cohérence» dans les mesures imposées aux frontières. «Lorsque la propagation du virus de la COVID-19 est devenue mondiale, tous les pays ont été pris au dépourvu. Les systèmes de santé ont vite été débordés et le confinement est rapidement devenu la seule option pour limiter la contagion. De là la fermeture des frontières, des écoles et la cessation de toutes les activités non essentielles. C’était la situation au mois de mars 2020», reconnaît le président de l’UPA. «La frontière terrestre avec les États-Unis est fermée depuis mars dernier, sauf pour le transport des marchandises et les déplacements essentiels. Mais curieusement, la frontière aérienne ne l’est pas. Des citoyens canadiens ont donc profité de la période des Fêtes pour aller au soleil, d’autant plus que les écoles étaient fermées au début janvier. Soudain, devant ce flot de voyageurs fuyant les mesures de confinement, et la réaction de l’opinion publique qui en résulte, le gouvernement canadien exige, à quelques heures d’avis, que les gens qui viennent ou reviennent au Canada aient subi un test de dépistage de la COVID-19 et présentent un résultat négatif. La période d’isolement de 14 jours au retour demeure obligatoire. Bien entendu, cette nouvelle mesure s’applique aux travailleurs étrangers temporaires et saisonniers», ajoute Marcel Groleau. Il rappelle que la très grande majorité des quelque 15 000 travailleurs étrangers temporaires et saisonniers qui viennent chaque année prêter main-forte aux entreprises agricoles québécoises sont issus du Mexique, du Guatemala et de la Jamaïque.