Portraits

Serge Riendeau honoré par Coopératives et mutuelles Canada

le samedi 05 septembre 2020
Modifié à 10 h 12 min le 06 août 2020

L’ex-président d’Agropur Serge Riendeau vient d’être honoré du Prix d’Excellence 2020 de Coopératives et mutuelles Canada (CMC). Ce prix honore les femmes et les hommes qui ont dédié des efforts remarquables à la cause et au développement d’entreprises coopératives et mutuelles. «C’est une belle reconnaissance, indique le principal intéressé. Le mouvement coopératif, c’est important, partout au Canada. D’être reconnu par nos pairs est toujours valorisant. Je pense qu’on a une organisation qui est plus forte, qui parle d’une seule voix», dit Serge Riendeau, faisant allusion au CMC, né en 2014 de la fusion de l’Association des coopératives du Canada (ACC) et du Conseil canadien de la coopération et de la mutualité (CCCM). Un parcours qui marque l'imaginaire C’est une empreinte indélébile que Serge Riendeau a laissé sur le mouvement coopératif au Québec. Serge Riendeau a mené une longue et belle carrière de 25 ans chez Agropur, y assurant entre autres la présidence de 2002 à 2017. Sous sa gouverne, le chiffre d’affaires d’Agropur est passé de 1,8 G$ à 6 G$, faisant d’elle la plus importante coopérative laitière au Canada et l’une de 20 plus grandes entreprises laitières au monde. Les fusions réalisées en 2013 avec Farmers Cooperative Dairy en Nouvelle-Écosse et en 2014 avec Dairytowm au Nouveau-Brunswick, puis, l’acquisition de Davisco Foods aux États-Unis et des usines de transformation laitières de Sobeys au Canada, ont marqué l’histoire d’Agropur. «Les coopératives sont des entreprises qui nous appartiennent, souligne Serge Riendeau. Ça permet aux producteurs de contrôler leur destinée, à des gens qui sont bien implantés dans leurs communautés de faire en sorte que la richesse soit mieux partagée. Ces valeurs coopératives sont importantes.» Un engagement de longue date L’engagement de Serge Riendeau ne date pas d’hier. Il s’impliquait déjà en 1982 dans la Coopérative agricole de Coaticook. On le connaît aussi pour ses prises de position publiques et sans détour dans les négociations commerciales entourant l’ACEUM et l’Accord de partenariat transpacifique. Il y a fermement défendu le système canadien de la gestion de l’offre. M. Riendeau est aujourd’hui chef de la direction de la Commission canadienne du lait à Ottawa et relève du ministère canadien de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire. Il y a été nommé en 2018 avec un mandat de trois ans. «Je m’assure que tous les intervenants ont accès aux mêmes chances en termes de compétitivité pour réussir. C’est un milieu que je connaissais bien et dans lequel je me plais. Avant, je parlais au nom d’une entreprise; là, on parle au nom de l’ensemble de l’industrie.» Le contact avec la terre demeure Serge Riendeau est père de quatre enfants et garde les pieds sur terre grâce à sa ferme laitière Riendeau et Gendron, à Coaticook, dont il est copropriétaire depuis 1976 avec son épouse Sylvie Gendron et leur fils Benoît. «C’est mon fils qui a pris la relève. C’est un plus pour moi. La ferme a pris beaucoup d’expansion avec 250 vaches à la traite chaque jour.» La ferme n’est donc jamais très loin de son cœur. Quel avenir pour l’agriculture? Serge Riendeau estime «qu’on est privilégiés au Québec de par le climat qu’on a et les ressources en eau. On a des universitaires qui gèrent les fermes, d’excellents gestionnaires. Quand je regarde les pratiques, plus respectueuses de l’environnement, et au chapitre du bien-être animal, des bâtiments qui sont construits, ce sont tous des éléments qui sont prometteurs. Les produits laitiers canadiens ont une belle renommée mondiale. Je reste toujours très optimiste.» Un texte de Boris Chassagne, Initiative de journalisme local, La Voix du Sud

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