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Rentrée scolaire : grande opération d’embauche de profs

le lundi 19 août 2024
Modifié à 11 h 07 min le 21 août 2024
Par Valérie Lessard

vlessard@gravitemedia.com

Les entrevues avec les directions d'école se faisaient directement sur place. (Photo : Le Reflet - Denis Germain)

Le centre de services scolaire des Grandes-Seigneuries (CSSDGS) a tenté une nouvelle formule cette année pour l’octroi de contrat d’enseignement. Un peu à l’image du «speed dating», des centaines de candidats ont été réunis lors d’une même journée pour rencontrer en entrevue les directions d’école… et idéalement sortir avec un contrat en main.

Le siège social du centre de services scolaire à La Prairie s’est transformé en véritable fourmilière à entrevues le mercredi 14 août. Les enseignants qualifiés, mais sans poste régulier, faisaient la file dans l’espoir d’obtenir un contrat pour l’année scolaire qui s’en vient.

La file était longue en matinée le 14 août. (Photo : Le Reflet - Denis Germain)

De l’autre côté de la porte, la cinquantaine de bureaux du siège social, normalement utilisé par le personnel administratif, a été réquisitionnée par les directeurs d’école souhaitant rencontrer les candidats. Entre les deux, les employés des ressources humaines coordonnaient le tout en vérifiant les dossiers de chaque postulant.

En matinée, près de 240 contrats étaient disponibles dans l’un des 55 établissements du territoire du CSSDGS. Deux heures après le début des entrevues, déjà 170 personnes ayant un brevet d’enseignement s’étaient déplacées et en après-midi, les candidats «non qualifiés» pouvaient se présenter.

Directeurs enchantés

Cette nouvelle formule vise à simplifier le processus d’octroi des contrats dans le contexte de la pénurie de main-d’œuvre. Dans le passé, les enseignants souhaitant obtenir un contrat se déplaçaient d’école en école pour poser leur candidature ou envoyaient leur CV par courriel, explique Kathlyn Morel, directrice générale du CSSDGS.

 Les candidats en attente d'une entevue. (Photo : Le Reflet - Denis Germain)

«Ce qu’on a vécu depuis les cinq dernières années, c’est que les directions appelaient 10, 15, 20 personnes. Il y avait beaucoup d’appels pour peu d’élus. La personne disait oui, mais ensuite elle se faisait offrir autre chose. C’était beaucoup de perte de temps et très énergivore», mentionne Mme Morel.

Les directeurs rencontrés le 14 août n’avaient que de bons mots sur cette méthode de recrutement. Karl Da Silva, directeur de l’école secondaire Fernand-Seguin à Candiac, visait à combler entre 8 et 10 contrats d’enseignement lorsque Gravité Média l’a croisé. Il n’avait pas encore fait beaucoup d’entrevues, mais saluait cette nouvelle initiative qui permet de créer un contact avec les candidats. «Des gens m’ont écrit : je suis dans la ligne, je m’en viens bientôt! Ce sont des enseignants qui avaient déjà eu des contrats à Fernand-Séguin avec qui j’ai eu des échanges», souligne-t-il, optimiste de signer les contrats.

«J’ai tout comblé, même ce que je ne pensais pas combler! Un 50 % de musique, ou art dramatique, danse, par exemple. En plus, avec quelqu’un de qualifié. Je suis enchantée!» a pour sa part commenté Joanne Roy, directrice de l’école primaire l’Archipel à Léry.

Des candidats déçus

Les candidats ont dû s’armer de patience en matinée puisqu’ils étaient nombreux à vouloir rencontrer les directions. Certains rencontrés par Gravité Média ont dit être un peu déçu de cette nouvelle formule. «Je viens juste signer un contrat qu’on m’a déjà promis puisque j’ai déjà travaillé à cette école, mais je dois faire la ligne et c’est très long», témoigne une enseignante au primaire.

Certains qui s’étaient déplacés pour faire des entrevues avaient l’impression que c’était plutôt la formule premier arrivé, premier servi. «Il y a autant des gens à qui on a promis des contrats que des gens qui viennent faire des entrevues. Ce qui est un peu frustrant, c’est que tu peux faire la ligne et en fin de compte le contrat a déjà été donné», exprime un enseignant au primaire qui s’apprêtait à faire une entrevue avec son troisième et quatrième choix.

Le centre de services scolaire des Grandes-Seigneuries fera un bilan de cette expérience, a spécifié Mme Morel.

L’attribution des postes à la CSSDGS

Le centre de services scolaire commence à préparer sa rentrée scolaire dès le mois de février. Le besoin en enseignants est déterminé en fonction du nombre d’inscriptions des élèves.

Au printemps, les enseignants réguliers, qui détiennent les postes, peuvent choisir leurs tâches, en fonction de différents paramètres des conventions collectives.

À la suite de cet exercice, les postes vacants sont attribués et les enseignants sur la liste de priorité d’emploi peuvent accéder à ces postes. Finalement arrive la période des contrats, qui ne permettent pas d’accéder à une permanence, par exemple un remplacement pendant un congé de maladie ou de maternité.

Grandes-Seigneuries en chiffres 

  • 35 000 élèves
  • 55 établissements
  • Environ 3500 enseignants