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Quatre résolutions extraordinaires adoptées

le lundi 17 décembre 2018
Modifié à 5 h 45 min le 17 décembre 2018
Un texte d'Ariane Desrochers et Myriam Laplante El Haïli - Collaboration spéciale de La Terre de chez nous À défaut de se projeter en 2048, quatre résolutions extraordinaires ont été adoptées à l’unanimité au Congrès de l’Union des producteurs agricoles (UPA) les 4 et 5 décembre pour améliorer à court terme l’avenir des agriculteurs. «Vous comprenez que ces résolutions-là ont une signification particulière [dans le contexte actuel]», a indiqué aux délégués le président de l’organisation Marcel Groleau. Taxation foncière Le gouvernement du Québec et le ministère québécois de l’Agriculture sont interpellés par le congrès afin de mettre en place un régime de taxation foncière équitable pour les producteurs par rapport aux autres contribuables. D’ici là, les délégués exigent que le plafond de 5% sur l’augmentation budgétaire annuelle du Programme de crédit de taxes foncières agricoles soit retiré. Le congrès général souhaite également voir apparaître des maximums sur la valeur imposable et le taux d’imposition des terres agricoles et des forêts privées ainsi que l’obligation pour les municipalités d’avoir un taux distinct agricole. Juste prix Pour obtenir un juste prix qui couvre les coûts de production, les délégués demandent au gouvernement de développer une stratégie permettant un partage plus équitable des revenus dans l’industrie et d’allouer davantage de ressources à la Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec. Guerres commerciales Les deux paliers de gouvernement sont interpellés par le congrès pour contrer l’effet des guerres commerciales américaines sur les prix en faisant une vigie des marchés agricoles et en mettant sur pied des programmes de compensation adaptés à leurs besoins. Accords commerciaux En réaction à la récente signature de l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM), les producteurs réclament au gouvernement fédéral des indemnisations pour les pertes encourues par l’Accord économique et commercial global, le Partenariat transpacifique global et progressiste et l’ACEUM, mais ils réclament aussi une aide pour maintenir à long terme des mécanismes de commercialisation des solides non gras. Ils demandent également que le gouvernement répartisse équitablement les nouveaux contingents tarifaires, que l’origine des produits laitiers soit inscrite sur les étiquettes et qu’une politique de développement des productions sous gestion de l’offre soit élaborée. Mais surtout, ils veulent que le gouvernement canadien s’engage à exclure ces secteurs de toute nouvelle négociation commerciale. Le soutien du gouvernement provincial et de l’UPA est demandé dans ces dossiers.