Portraits

Quatre jeunes créent des planches à roulettes québécoises

le vendredi 02 août 2019
Modifié à 10 h 56 min le 09 août 2019

Quatre adolescents de Saint-Bruno ont lancé il y a bientôt un an leur compagnie de planches à roulettes, Chapter Skateboards. Leurs planches, qu’ils conçoivent eux-mêmes, sont vendues à la boutique Spin Skateshop du Quartier DIX30, mais ce n’est qu’un début. Les jeunes passionnés visent le marché de la Rive-Sud. Ils visitent les boutiques, planches sous le bras. Les frères Liam et Edouard Murphy, 14 et 16 ans, et leurs amis Elouan Collart et Eunho Hwang, 14 ans, sont des planchistes accomplis. Ils se connaissent depuis l’école primaire. Ensemble, ils gèrent les aspects graphiques des planches, alimentent les réseaux sociaux et vendent leurs produits. Ils ont convaincu l’artiste britannique Alex Frost de réaliser le dessin qui apparaît sur leur premier modèle de planche. Un rêve en famille Le père de Liam et d’Edouard, Hugo Murphy, s’occupe de la gestion et de certains aspects techniques de l’entreprise. Il avoue que c’était un rêve «d’avoir une planche sur le mur de Spin Skateshop». Chapter Skateboards est une façon pour lui de passer du temps avec ses enfants. Il pratique la planche à roulettes avec eux depuis cinq ans. Avant qu’il ne puisse plus le faire, il souhaite de partager cette passion au maximum. M. Murphy veut aussi leur donner quelque chose: «une expérience entrepreneuriale». Le nom Chapter Skateboards est une idée du plus jeune fils d’Hugo Murphy. Il leur fallait un nom d’entreprise qui puisse perdurer, «court, sonore et qui a du sens», ajoute M. Murphy. Chapter réfère à un chapitre, un groupe d’individus. Mais il signifie aussi que les jeunes «vont créer leur propre histoire avec leur compagnie», insiste-t-il. C’est cette dernière signification qui inspire le plus le quatuor d’adolescents. Leçon de patience [caption id="attachment_3297" align="alignnone" width="444"] (Photo: Gracieuseté)[/caption] La fabrication des planches se fait en trois étapes. D’abord, les jeunes entrepreneurs achètent aux États-Unis une planche vierge en bois d’érable canadien. Puis, ils font fabriquer en Chine un film plastique avec leur propre graphisme. Dernière étape, ils collent le film sur les planches vierges avec une presse spéciale. Les planches sont alors prêtes à être vendues. «C’est une leçon de patience puisque la vente chez Spin Skateshop a commencé il n’y a qu’un mois», rappelle M. Murphy. Pour les quatre adolescents, l’entreprise Chapter Skateboards demeurait abstraite jusqu’à ce qu’ils aient leur première planche à roulettes entre les mains. À cet instant, tout est devenu réalité. Ils préparent leur prochain modèle de planche, toujours en collaboration avec le graphiste britannique Alex Frost, mais ne se projettent pas dans l’avenir. Ils veulent vivre le moment présent. «Où se voient-ils dans cinq, six, sept mois? C’est trop demandé aux ados», ironise Hugo Murphy. Rens.: https://deskgram.net/chapterskateboards. (Texte de Charles-Émile L'Italien-Marcotte, stagiaire)