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Projet Northvolt : le conseil Mohawk de Kahnawake intente une poursuite

le mercredi 24 janvier 2024
Modifié à 11 h 00 min le 26 janvier 2024
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

Le Conseil Mohawk de Kahnawake plaide pour la protection des milieux humides dans le développement du Projet Northvolt. (Photo : Archives)

Le conseil Mohawk de Kahnawake (MCK) a déposé une poursuite à la Cour supérieure du Québec pour exiger que les gouvernements du Québec et du Canada les implique dans une consultation à propos du Projet Northvolt, cette usine de batteries dont la construction est prévue à Saint-Basile-le-Grand.

Pour le MCK, les deux paliers gouvernementaux ont manqué à leur obligation de consulter. Tant en ce qui concerne leurs décisions de financer le projet que, dans le cas du Québec, en autorisant la destruction de zones humides sans mener de consultations.

Il conteste aussi la législation qui régit le travail dans les zones humides. «Ces lois ne tiennent pas compte, et respectent encore moins, les droits autochtones», peut-on lire dans le communiqué diffusé mardi.

Le responsable du dossier des droits autochtones et de la recherche, Ross Montour, a aussi déclaré que la situation échouait à tous les niveaux. «Comme le dictent nos responsabilités traditionnelles d’agir en tant que responsables de l’environnement et de nos obligations de le protéger à travers l'Ohén:ton Karihwatéhkwen, nous ne sommes pas prêts à laisser cette décision sans contestation», a-t-il affirmé.

Des espèces menacées

Le développement du Projet Northvolt est envisagé sur un terrain qui dispose d’un habitat riche pour la faune dans une région principalement agricole et urbaine. Les zones humides y sont notamment importantes et représentant des écosystèmes essentiels pour la faune et la flore.

«Compte tenu de l’importance des zones humides pour notre environnement et de leur rôle dans l’atténuation des effets du changement climatique, nous soutenons pleinement la décision de déposer cette poursuite, a expliqué Benjamin Green-Stacey, directeur du bureau de la protection de l’environnement du MKC. Le fait de ne pas atténuer les effets de cette construction va entraîner des pertes insensée de nombreuses espèces en péril dans la région.»
Dans un même ordre d’idée, la Cour supérieure étudie présentement une demande d’injonction mise de l’avant par le Centre québécois du droit à l’environnement. Celle-ci demande de faire cesser sur le champ les travaux préparatoires.

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