Programme triennal d’immobilisations : plus de 409,4 M $ pour dessiner le « Brossard de demain »

La piscine Marie-Victorin, au parc Victorin, fait partie des investissements à venir. (Photo: Le Courrier du Sud − Archives)
Le programme triennal d’immobilisations (PTI) 2023-2025 de la Ville de Brossard prévoit des investissements de plus de 409,4 M$ sur trois ans, dont 96,3 M$ en 2023. L’administration a identifié la construction du centre multigénérationnel comme l’un des projets phares du «Brossard de demain».
La mise en valeur des berges et du Bois de Brossard est un autre élément figurant parmi les priorités de la Ville.
«Je suis très fière du travail accompli. C’est le devenir de Brossard», a signifié la mairesse Doreen Assaad, à la séance extraordinaire du conseil du 6 décembre.
Cet exercice de planification vise chaque année le même objectif, a-t-elle dit : offrir des services et des infrastructures à la hauteur des besoins et qui répondent aux attentes de la population.
239 M $
Une somme de 239 M$ est prévue pour l’entretien des infrastructures. Une dizaine de rues subiront des travaux de réfection de leurs aqueducs et égouts, dont les rues Maupassant, Tunisie, Voltaire et Bordeaux. La capacité du réseau sanitaire du boul. Lapinière sera aussi augmentée.
La réfection du boul. Grande Allée ainsi que l’éclairage et asphaltage de sentiers piétonniers sont parmi ces dépenses.
La Ville entend aussi effectuer une réfection du stationnement du chalet du Grand parc urbain.
Centre multigénérationnel
Un montant de 78,1 M$ du PTI est dédié aux bâtiments, avec la construction du centre multigénérationnel en tête de liste. Ce dernier prendra place sur le terrain de l’ancienne épicerie Metro laissée à l’abandon sur le boul. Milan, terrain dont la Ville s’est portée acquéreur en septembre 2021.
La mairesse Assaad s’est engagée à livrer ce projet d’ici la fin du présent mandat.
De plus, les parcs Marie-Victorin et Champlain auront des piscines et chalets tout neufs, et le toit de l’aréna Michel Normandin subira une réfection.
Parcs
Parmi les 81,3 M$ que la Ville prévoit injecter dans les parcs et espaces verts, le projet de corridor de biodiversité et des projets de foresterie urbaine retiennent l’attention.
Le programme de mise à niveau des parcs et équipements vise une vingtaine de parcs. Il est aussi de la volonté de la Ville d’ajouter au Grand parc urbain une patinoire réfrigérée.
Brossard planifie par ailleurs l’installation de bornes électriques à l’hôtel de ville et l’élaboration d’un plan d’intervention pour mettre en place des mesures de modération de la circulation, soit des radars routiers.
Pour le fond, contre la forme
Les deux élus de l’opposition ont voté contre le programme triennal d’immobilisations. Un geste davantage pour dénoncer qu’ils n’aient à leurs yeux pas été suffisamment consultés, et non pour s’opposer au contenu du document.
«Je n’ai pas préparé le budget, je n’ai pas été consultée non plus pour le PTI. Ce n’est pas un bon exercice pour la démocratie», a critiqué XiXi Li, avant de demander le vote.
Claudio Benedetti a déploré avoir été avisé du contenu du PTI moins de 10 jours avant son adoption, lors d’une rencontre avec des représentants de la Ville. «C’est un PTI dont je ne me sens pas partie prenante», a-t-il lancé, disant avoir lu le document «au meilleur de ses connaissances».
Selon le conseiller, tous les élus étaient auparavant invités à des rencontres pour discuter de l’ensemble des investissements.
Le président du comité des finances Daniel Lucier a spécifié que tous les élus ont été interpellés et que les investissements touchent tous les districts.
La mairesse a ajouté que la nouvelle façon de faire a été privilégiée pour que les élus «prennent le temps avec la direction générale, de passer à travers le PTI, sans être dans un climat où ils vont, je ne sais pas, se sentir jugés pour leurs interventions et questions. Le but est de laisser tout le monde s’exprimer sur le PTI dans un environnement correct.»
Contrôler la dette
Parmi les grandes orientations du PTI se trouve le contrôle de la dette, alors que les frais de financement ont connu une hausse. «On a réussi à bien balancer avec tous les projets d’investissements, mais en tenant compte de la capacité de payer des citoyens», a expliqué la vice-présidente du comité des finances Sophie Allard.