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Prix du lait au détail: les transformateurs réclament plus de 2%

le mercredi 08 août 2018
Modifié à 14 h 28 min le 08 août 2018
Un texte de Julie Mercier - Collaboration spéciale de La Terre de chez nous Le prix au détail du lait de consommation augmentera-t-il à compter du 1er septembre? C’est la question qui repose actuellement entre les mains de la Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec (RMAAQ). Le 7 août, la Régie a entendu la demande conjointe d’Agropur et du Conseil des industriels laitiers du Québec (CILQ). Ces derniers réclament une hausse du prix de détail du lait d’un peu plus de 2% afin de tenir compte de l’augmentation de leurs frais d’exploitation (+ 1,84%) de même que du prix payé aux producteurs laitiers (+ 4,5%). Cette dernière hausse vient d’être autorisée par la Commission canadienne du lait (CCL), en vertu de circonstances exceptionnelles frappant la production. Elle entrera en vigueur le 1er septembre. L’Association des détaillants en alimentation du Québec (ADAQ) appuie les laiteries dans leur demande d’augmentation du prix à l’épicerie. Celle-ci doit cependant préserver les marges bénéficiaires des détaillants, particulièrement les plus petits, a précisé Pierre-Alexandre Blouin, président-directeur général de l’ADAQ. Le président du Conseil canadien du commerce de détail, Marc Fortin, a indiqué qu’un délai minimum de quatre semaines est nécessaire pour mettre en place un changement de prix du lait sur les tablettes. Les représentants des transformateurs et ceux des détaillants ont d’ailleurs souligné à plusieurs reprises les délais très serrés avant l’entrée en vigueur de l’augmentation du coût de leur matière première, soit dans environ trois semaines. « Va vraiment falloir pédaler! Ça va être le branle-bas de combat », a illustré Marc Fortin. La Régie pourrait rendre une décision dès le 10 août. Au Québec, le prix du lait de consommation est déterminé par la RMAAQ, habituellement une fois par année, en décembre, pour application au 1er février suivant. Ces prix minimums et maximums décrétés par la Régie ne visent que les laits dits « réguliers », qui ne présentent pas de caractéristiques particulières quant à leur durée de conservation, leur valeur nutritive ou leur présentation et qui sont vendus dans des sacs de plastique de 4 litres ou dans des contenants de carton (sans bouchon de plastique) en format de 1 litre, 1,5 litre ou 2 litres.