Portraits

Prix Audace LADN Montérégie: le vent dans les... bacs !

le lundi 19 août 2019
Modifié à 16 h 32 min le 05 août 2019
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

Il a fallu une bonne dose d’audace à Raphael Bernier et son partenaire d’affaires Alex St-Georges, âgés d’à peine 20 ans, pour quitter les bancs d’école et lancer leur propre entreprise, Bac à Bac. Le risque était calculé et jusqu’à maintenant, il a payé. Il y a deux ans, Raphaël Bernier et Alex St-Georges poursuivaient une technique en Business Management – entrepreneurship au collège Champlain de Saint-Lambert. Tant et aussi longtemps qu’une entreprise ne nécessiterait pas qu’ils s’y vouent à temps plein, ils demeureraient aux études, s’étaient-ils engagés. Lorsqu’une occasion d’affaires s’est présentée pour leur entreprise de distribution de bacs à compost – et, sous peu, d’unité mobile de lavage de bacs –, les deux entrepreneurs savaient que c’était l’heure du grand saut. Ce qui ne s’est toutefois pas fait sans heurts. «Ça demande beaucoup de sacrifices, estime Raphaël Bernier. Une décision comme ça, ça brusque ton entourage. Ça peut créer une situation de conflit, alors que ça va à l’encontre de ce qu’il avait imaginé pour toi.» Distribution L’année précédente en avait été une de préparation, durant laquelle Bac à Bac a trouvé son modèle d’affaires, s’est fait connaitre dans les incubateurs d’entreprises et les concours. Un troisième partenaire, ingénieur, s’est greffé au projet. L’idée de départ était de créer une unité mobile de lavage de bacs à poubelle et compost. Mais au printemps 2018, ils n’avaient pu amasser le financement nécessaire pour l’acquisition de l’unité mobile. Grâce à un partenariat avec l’ancien employeur d’Alex, Bac à Bac s’est lancé dans la distribution. Lorsque le partenaire obtient un contrat de fourniture de bacs pour les matières organiques à une municipalité, c’est Bac à bac qui assure la main-d’œuvre pour distribuer ces nouveaux équipements à tous les résidents. Cette opération a mené les entrepreneurs à se promener un peu partout au Québec, jusqu’en Gaspésie. «On a grossi rapidement, avec cinq équipes sur le terrain», illustre M. Bernier. Gérer la croissance La prochaine étape pour l’entreprise de Beloeil est la livraison de la remorque qui servira d’unité mobile. Bac à Bac entend offrir ce service à Beloeil, McMasterville, Saint-Basile-le Grand et possiblement Saint-Bruno, tout en poursuivant sa division de distribution. L’année à venir permettra de mieux comprendre le marché puis de tester la technologie et le modèle d’affaires. En deux ans, le cofondateur de Bac à Bac ne peut que constater à quel point son entreprise a rapidement évolué. Gérer cette croissance aura été jusqu’ici un des plus grands défis. «Ça s’est fait vite. Il a fallu trouver des équipes, former des chefs d’équipes et balancer ça avec l’administration. Il y a beaucoup d’argent en jeu, alors il faut être minutieux, décrit-il. On est en train de se placer. On respire un peu plus.»