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Plaidoyer pour utiliser des entreprises d'ici dans les grands projets

le lundi 22 juin 2015
Modifié à 0 h 00 min le 22 juin 2015

Les trois grands projets d'infrastructures qui verront prochainement le jour en Montérégie, soit le nouveau pont Champlain, le système léger sur rail (SLR) qui y roulera ainsi que le développement industriel de l'autoroute 30, devraient impliquer au maximum des entreprises de la région.

C'est du moins l'avis lancé lors d'un panel sur ces trois projets qui se déroulait aux 7es Rendez-vous du transport qui se tenaient jeudi dernier au Collège militaire royal de Saint-Jean-sur-Richelieu.

Ce plaidoyer pour que des entreprises de la Montérégie profitent de cette manne est venu de la mairesse de Longueuil, Caroline St-Hilaire, et du maire de Salaberry-de-Valleyfield, Denis Lapointe. Ils estiment que comme les travaux se tiendront dans leur région, et que leur population sera la plus affectée par les inconvénients pendant les chantiers, une part du butin devrait leur revenir.

«Il y a aura des conséquences négatives, des inconvénients pendant la construction du pont Champlain, souligne Mme St-Hilaire. Et ce seront nos citoyens et nos entreprises qui en feront les frais. Ce serait bien si nos entreprises pouvaient profiter du chantier. Le SLR, lui, sera le plus grand projet d'électrification des transports au Québec. Pourquoi ne pas le réaliser chez nous?»

«Il nous faudra faire un inventaire de qui peut y participer, soutient pour sa part M. Lapointe. Et nous devons le faire rapidement. Mais j'estime que sur la Rive-Sud, il y a suffisamment de ressources spécialisées et intelligentes.»

Travailler ensemble

Caroline St-Hilaire et Denis Lapointe estiment par ailleurs qu'il faudra unir les forces des entreprises de la région pour faire face à la concurrence des gros joueurs nationaux et internationaux. Une opinion que partageait également le troisième membre du panel, le vice-doyen à la formation exécutive et directeur général du Centre Laurent Beaudoin de l'Université de Sherbrooke, Louis Côté.

«La compétition sera féroce et il faudra se positionner, croit-il. Il est temps que nous apprenions à chasser en meute. Pour chaque sou investi, il y aura des retombées pendant plusieurs années, autant en argent qu'en expertise. Il faudra parler de coop-pétition. Oui, la compétition est saine, mais s'il y a des partenariats, tout le monde sera gagnant. La collaboration et la confiance feront a différence.»

«Ce sont des projets collectifs où tous peuvent sortir gagnants, ajoute M. Lapointe. Les plus petits joueurs peuvent s'associer ensemble et fournir un excellent service à échelle plus humaine.»

Caroline St-Hilaire demande de faire pression sur le gouvernement pour que les entreprises de la Montérégie puissent tirer leur épingle du jeu dans les trois grands projets.

«Plus nous serons nombreux à répéter le même message, mieux il va passer, soutient-elle. Il est important que les entreprises nous aident dans cette démarche, le message n'en sera que plus fort.»