Pascan sur la voie de la rentabilité

Le transporteur aérien régional Pascan Aviation déposera sa proposition à ses créanciers le 15 décembre. Par contre, ce n’est qu’à l’assemblée des créanciers, à la mi-janvier, que la compagnie d’aviation connaîtra son véritable sort.

L’entreprise de Saint-Hubert, qui affirme avoir terminé sa restructuration financière, poursuit ses opérations normalement. L’entreprise soutient être maintenant une entreprise rentable avec un chiffre d’affaires annuel de 25 M$.

«Nous sommes sur la voie de la rentabilité», confirme le vice-président aux finances Yani Gagnon.

Pour repartir à zéro, l’entreprise doit toutefois se débarrasser d’une dette de 35 M$ qu'elle doit à plusieurs créanciers, dont notamment 8 M$ à l’un des propriétaires de l’entreprise, Denis Charest, ainsi que 6 M$ à Investissements Québec et plus de 15 M$ à la Banque de développement du Canada.

Le vice-président aux finances se dit confiant de voir la proposition aux créanciers acceptée. «Si Pascan n’est plus là, cela pourrait même remettre en question la survie de l’aéroport de Saint-Hubert», affirme-t-il.

Restructuration

Pascan Aviation a dû réduire ses effectifs de 340 à 120 employés au cours des derniers mois et couper son nombre de vols de 70%. Aussi, 14 de ses 24 appareils ont été mis en vente, dont ses trois gros transporteurs ATR-42.

Le transporteur aérien fonctionne maintenant avec une dizaine d’appareils, ce qui correspond davantage avec son marché actuel.

Spécialisée dans la desserte des régions éloignées telles la Gaspésie et le Nord du Québec, l'entreprise a connu une baisse importante de sa clientèle au cours des dernières années, avec la fin de l’activité minière à plusieurs endroits et le ralentissement du Plan Nord.

Pascan Aviation dessert les villes de Québec, Gatineau, Rouyn-Noranda, Val-d’Or, Bagotville, Baie-Comeau, Sept-Îles, Havre Saint-Pierre, Bonaventure, Cap-aux-Meules, Wabush, Bathurst et Goose Bay.