«On a des défis mais on n’a pas perdu le contrôle» -Éric Girard

Le ministre des Finances du Québec, Éric Girard, a présenté la situation économique à l’aide de nombreux tableaux. (Photo Journal Saint-François – Mario Pitre)
Le gouvernement caquiste a connu des hauts et des bas depuis 2018, mais le ministre des Finances Éric Girard assure qu’il demeure en contrôle de la situation.
C’est du moins ce qu’il a soutenu lors de son passage au récent déjeuner politique de la Chambre de commerce (CCIBVHSL), en présence d’une soixantaine de membres.
Dans une allocution teintée de connotations sportives, le ministre s’est d’abord présenté en tant qu’économiste davantage que politicien, mais qui va «toujours donner l’heure juste. »
Le ministre a été accueilli à la Chambre de commerce par la présidente, Marie-Andrée Prévost, la directrice générale Éliane Galipeau, et le député de Beauharnois Claude Reid. (Photo Journal Saint-François – Mario Pitre)
Il a ainsi rappelé la volonté du gouvernement Legault depuis son arrivée au pouvoir en 2018 de réduire l’écart de niveau de vie avec l’Ontario. Aussi, il a qualifié de spectaculaire le fait que l’écart du PIB par habitant soit passé de 16,5% en 1981 à 10% en 2026. «Il y a encore des défis, mais le plan de match fonctionne», dit-il.
L’ancien trésorier de la Banque Nationale a aussi rappelé les épreuves survenues depuis cinq ans, particulièrement la pandémie de Covid-19 qui a entraîné des dépenses illimitées en santé, incluant des primes salariales temporaires qui sont finalement devenues permanentes.
À cela est venue s’ajouter la guerre en Ukraine et les bouleversements qu’elle a engendrés et la hausse du nombre de résidents issus de l’immigration. Des facteurs qui forcent le gouvernement à augmenter ses revenus, notamment par le biais des taxes, et diminuer les dépenses… «tranquillement, doucement. »
Et alors que la situation semblait s’améliorer, il y a eu l’élection de Donald Trump et le spectre de l’imposition de tarifs douaniers. Le budget 2025-2026 déposé le 25 mars a misé sur une hypothèse de hausse de tarifs de 10% en moyenne sur une période de deux ans, mentionne le ministre.
Ce budget tient compte d’investissements en infrastructures qui passent de 153 M$ à 164 M$ pour les routes, les écoles, en santé, afin de répondre au ralentissement des investissements du secteur privé. Mais qui est mal perçu par les agences de quotation.
Le ministre Girard dénonce du même coup le fait que le gouvernement fédéral n’en fait pas assez en matière d’infrastructures. «On a été déquoté parce que le fédéral ne nous aide pas», selon lui.
Il dit attendre deux choses du gouvernement Carney, une entente satisfaisante avec Trump (même si ça nécessite trois rondes de golf avec le président) et plus d’investissements en infrastructures.