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L’Opération foin relancée à la grandeur du territoire

le lundi 27 juillet 2020
Modifié à 15 h 11 min le 23 juillet 2020
Un texte de Myriam Laplante El Haïli - Collaboration spéciale de La Terre de chez nous Devant la sécheresse qui sévit au Québec cette année, l’Union des producteurs agricoles (UPA) a relancé l’Opération foin mise sur pied en 2018. Alors qu’elle regroupait dans un répertoire, il y a deux ans, des acheteurs et des vendeurs de foin pour les producteurs dans le besoin de l’Abitibi-Témiscamingue, du Bas-Saint-Laurent et du Saguenay-Lac-Saint-Jean, l’Opération foin prendra des allures provinciales légèrement différentes cette année. «La situation est pire qu’il y a deux ans», indique le premier vice-président de l’UPA Martin Caron, porteur du dossier. La sécheresse affecte toutes les régions, ce qui a pour effet d’amoindrir les surplus disponibles et de rendre difficile la vente interrégions. La rareté a fait croître le prix à 300$/tonne pour un foin de moindre qualité (sans inclure le transport). L’Opération foin qu’il met actuellement en place devra inclure, selon lui, la possibilité pour les producteurs de faire des achats groupés de foin dans les autres provinces canadiennes ou aux États-Unis. Mais d’autres avenues devront également être explorées, comme de permettre aux producteurs de faucher leurs champs d’avoine, d’orge ou de blé, pour en faire de l’alimentation animale ou de favoriser le transport de sacs de maïs d’ensilage d’une région à l’autre. L’UPA souhaite également sensibiliser les commerçants qui vendent habituellement le foin en dehors de la province à privilégier leurs clients québécois. «On discute de ces sujets dans la cellule de crise provinciale [mise en place par la Financière agricole du Québec et le Ministère de l’Agriculture] pour ne pas que les producteurs soient pénalisés au niveau de l’ASRA», dit-il. L’UPA a également demandé une avance rapide à la Financière afin d’offrir la liquidité nécessaire aux producteurs pour acheter du foin. «On a mis une cellule de crise provinciale en place [avec la Financière et le MAPAQ], mais on veut développer des cellules de crise dans chacune des régions pour réellement supporter et informer les producteurs de leurs options», soutient ce dernier.