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Les travaux routiers affectent 31% des entreprises québécoises

le jeudi 14 juin 2018
Modifié à 0 h 00 min le 14 juin 2018
Selon une étude de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI), «les travaux routiers peuvent avoir de lourdes conséquences financières sur les entreprises locales». Au Québec, 31% des entreprises ont été affectées par des chantiers entre 2012 et 2017, dont 6% de façon majeure. Les conséquences des travaux routiers pour les entreprises sont multiples. Les irritants majeurs sont la circulation, la poussière, les débris ou le bruit provenant des chantiers de construction; la difficulté des clients à se stationner; la diminution des ventes; le stress; l’utilisation d’économies personnelles ou de celles de l’entreprise pour gérer les entrées et sorties d’argent de l’entreprise; les investissements ou dépenses à cause des chantiers; ainsi que l’idée de fermer ou de relocaliser l’entreprise à cause de la durée prolonger des travaux. Entre 2012 et 2017, les entreprises québécoises ont majoritairement été perturbées par la circulation, la poussière et les débris provenant des chantiers de construction (69%) ainsi que par la difficulté de leurs clients à se stationner près de leur entreprise ou à y accéder (60%). De plus, 44% des entreprises ont vu leurs ventes diminuer. En péril La FCEI estime que «les travaux de construction constituent un grave problème pour un grand nombre d’entreprises locales au Canada». «Les entreprises sont beaucoup trop nombreuses à faire les frais du manque de planification des travaux, indique le directeur des affaires économiques de la FCEI Simon Gaudreault. Elles sont souvent forcées de fermer leurs portes ou de déménager, ce qui pénalise les communautés qu’elles laissent derrière elles.» Selon l’étude, seulement trois chefs de PME sur dix sont satisfaits des mesures prises par les municipalités pour réduire l’incidence des travaux sur leur entreprise. «Les municipalités doivent adopter rapidement une série de meilleures pratiques afin de résoudre les problèmes que les entreprises locales éprouvent avec les projets d’infrastructures publics», recommande la FCEI. Indemnisation Alors que tous les niveaux de gouvernement canadiens prévoient accroître leurs dépenses d’infrastructures au cours des prochaines années, la FCEI croit que les municipalités devraient indemniser les entreprises les plus durement touchées. «Les municipalités devraient concentrer leurs efforts sur les 5% qui seront fortement perturbés au cours des cinq prochaines années.», peut-on lire dans l’étude. Selon le récent rapport de la FCEI, 65 000 entreprises ont été durement touchées par des travaux de construction depuis 2012, dont 14 000 au Québec.