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Les stocks laitiers presque inchangés de janvier à mai

le samedi 18 juillet 2020
Modifié à 15 h 51 min le 15 juillet 2020
Un texte de Myriam Laplante El Haïli - Collaboration spéciale de La Terre de chez nous Alors que la crise de la COVID-19 laissait envisager une croissance importante des stocks de produits et d’ingrédients laitiers, les plus récents chiffres de Statistique Canada démontrent une faible variation dans les volumes enregistrés entre janvier et mai 2020 au Canada. Les stocks de beurre de la Commission canadienne du lait (CCL) sont toutefois passés du simple au double. Globalement, les volumes de fromages spécialisés, de beurre de lactosérum, de fromage fondu, de poudre de lait écrémé, de poudre de babeurre et de poudre de lactosérum stockés ont légèrement diminué de janvier à mai. Une légère augmentation des volumes est toutefois observable au mois de mars, période où les provinces ont imposé un confinement à leurs populations respectives, ce qui a eu pour effet de déstabiliser l’industrie laitière canadienne. Seuls les volumes de beurre se sont légèrement accrus, de 2787 tonnes, entre janvier et mai. Afin de permettre à la CCL d’acheter du beurre et du fromage aux transformateurs – et ainsi éviter le gaspillage en stockant les volumes -, la ligne de crédit de la CCL a été augmentée de 200 M$ par le gouvernement fédéral le 15 mai pour atteindre 500 M$. La chef des communications et de la planification stratégique de la CCL Shana Allen soutient que son organisme n’a pas, à ce jour, utilisé sa capacité d’emprunt supplémentaire. «Les producteurs de lait ont réussi à réduire leur production en réaction à la COVID-19, ce qui a limité la quantité de produits offerts en stockage à la CCL», explique-t-elle. En excluant les stocks privés des transformateurs, son organisme a toutefois enregistré d’importantes variations dans les volumes de beurre stockés sur la même période, passant de 7554 tonnes en janvier à 17 104 tonnes à la fin mai. «Une partie des stocks est sans doute due à la baisse de la demande en raison de la COVID-19, mais il est normal que les stocks augmentent au printemps en raison de l’augmentation saisonnière de la production et de la baisse de la consommation de matière grasse. Ces stocks aideront à gérer les fluctuations de la demande pendant la pandémie de COVID-19 et à répondre à une augmentation possible de la demande liée à la reprise de l’activité économique», conclut Mme Allen.