Nouvelles

Les Québécois ne veulent pas davantage de glyphosate dans leur assiette

le lundi 26 juillet 2021
Modifié à 0 h 00 min le 08 février 2022
Par Yanick Michaud

ymichaud@gravitemedia.com

Le chef du Bloc Québécois, Yves François Blanchet était accompagné du député de Longueuil–Saint-Hubert, Denis Trudel, et de la candidate pour le Bloc dans Longueuil–Charles-LeMoyne, Nathalie Boisclair. (Gracieuseté)

De passage en Montérégie dans le cadre de sa tournée estivale, le chef Yves-François Blanchet a dénoncé avec véhémence la décision d’Ottawa qui, au mépris des consommateurs, s’apprête à rehausser drastiquement les seuils tolérés de glyphosate pour plusieurs aliments, dont les haricots et les légumineuses.

Qualifiant cette décision de « totalement inadmissible » dans le contexte où la tendance générale est de réduire au maximum le recours à cet herbicide potentiellement cancérigène, le chef du Bloc Québécois en est d’autant plus outré que la seule justification apparente du fédéral relève d’une complaisance à l’égard de la multinationale étrangère Monsanto qui détient le monopole du glyphosate.

« Ni le milieu agricole, ni celui de la santé, de la recherche ou de l’écologie n’ont réclamé cette aberrante hausse des seuils tolérés de glyphosate. Ottawa se met au service d’intérêts particuliers, une multinationale étrangère, au détriment de la santé publique. Je suis renversé de constater cette totale absence de considération du gouvernement fédéral pour les consommateurs dont il devrait au premier chef, protéger les intérêts. C’est indigne de confiance et ce n’est certainement pas ce genre de gouvernance que les Québécois veulent », a dénoncé Yves-François Blanchet.

Des pratiques agricoles en changement

Selon l’Ordre des chimistes et les associations des biologistes et microbiologistes du Québec, la décision d’Ottawa envoie un message contradictoire qui pourrait nuire aux efforts de réduction de l’usage des pesticides dans le monde agricole. Selon ces experts, permettre l’arrivée et la vente d’aliments contenant davantage de résidus va à l’encontre des avancées faites par les agriculteurs qui s’efforcent de produire des aliments qui contiennent de moins en moins de résidus de pesticides.

« La planète évolue vers de nouvelles pratiques agricoles, délaissant graduellement le recours aux méthodes chimiques au profit d’approches plus écologiques et plus durables. » Le Bloc Québécois propose d’appuyer les efforts des agriculteurs par une mise au ban progressive des méthodes chimiques, un appui à la recherche de méthodes d’intervention alternatives et biologiques ainsi qu’un accompagnement du secteur agricole québécois vers l’agriculture durable.

Il est question d’un investissement de 300 millions de dollars pour une transition qui pourrait s’échelonner sur 4 ans. « L’agriculture n’est pas seulement un fleuron de l’économie du Québec ; elle nous est essentielle et constitue notre garde-manger le plus sûr ! Les Québécois ont leur santé à cœur et l’ont compris ; ils veulent manger sainement et se tournent de plus en plus vers les produits frais issus des entreprises agricoles d’ici. Ils ne veulent pas d’une assiette plus chargée en glyphosate », a conclu Yves-François Blanchet.