Des moteurs de Pratt & Whitney ne peuvent s’envoler vers la Chine

Un important contrat de 3 G$ pour l'exportation de moteurs d’avion vers la Chine par le fabricant de Longueuil Pratt & Whitney Canada (P&WC) serait bloqué par le gouvernement fédéral depuis deux ans, pour des raisons de possible espionnage industriel. P&WC doit livrer les moteurs au constructeur chinois AVIC, mais la transaction est toujours en attente car l’entreprise de Longueuil est incapable d’obtenir d’Affaires mondiales Canada le permis nécessaire pour livrer lesdits moteurs en Chine. Ottawa craindrait de l’espionnage industriel dans cette affaire. P&WC a été durement touchée par la pandémie, l’entreprise ayant mis à pied 343 travailleurs en mai dernier. Le secteur de l’aéronautique et de l’avionnerie est au cœur du tissu économique de la Rive-Sud et du Québec. Ottawa doit donc s’activer, croient les députés du Bloc Québécois de la Rive-Sud, dont Denis Trudel (Longueuil-Saint-Hubert), Stéphane Bergeron (Montarville) et Xavier Barsalou-Duval (Pierre-Boucher-Les-Patriotes-Verchères). Les députés réclament du gouvernement fédéral qu'il apaise les tensions avec la Chine, réaffirme les intérêts du Canada et se montre plus transparent avec P&WC, qui attend déjà la réponse d’Ottawa depuis deux ans. Texte de François Laramée, Initiative de journalisme local, La Relève