Les entreprises à l’ère de l’économie 4.0

Le Regroupement des jeunes chambres de commerce du Québec (RJCCQ) se penchera sur les métiers du futur dans le cadre de son Forum économique, le 15 mars à Montréal. Pour son président-directeur général Maximilien Roy, l’économie 4.0 apportera son lot de bouleversements. «Tous les secteurs de l’activité économique seront touchés. À ce moment-ci, on n’a pas tous les outils pour avoir une compréhension complète des changements qui sont en train de se passer», explique-t-il. L’économie 4.0 se caractérise par une automatisation intelligente et par une intégration de nouvelles technologies. Mais le Québec est-il prêt à prendre le virage? «On est préparé jusqu’à un certain niveau, croit M. Roy. Il y a toujours un besoin de se renouveler. Investissement Québec regarde de très près tout ce qui concerne l’automatisation. Par rapport aux autres pays du G7, on a du retard à ce chapitre.» Ce qui n’est pas le cas de la recherche sur l’intelligence artificielle, domaine où Montréal se distingue. «On est rendu à un point tel de développement qu’on parle maintenant d’éthique de l’intelligence artificielle. Par exemple, si une décision est bonne sur le plan rationnel, l’est-elle sur le plan moral?» poursuit le pdg. L’intelligence artificielle se retrouvera dans diverses applications, dont en agriculture, où les producteurs suivront des formations sur l’automatisation des opérations. Le secteur aéronautique se démarque aussi quand il est question du virage 4.0. «C’est un secteur très poussé. On ne parle pas juste de quelques joueurs québécois comme Bombardier, mais de fournisseurs de pièces qui sont beaucoup moins connus», ajoute M. Roy.