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Les bons coups et les oublis du budget 2020-2021, selon la FCCQ

le mercredi 11 mars 2020
Modifié à 15 h 15 min le 11 mars 2020
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

La Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) a réagi au dévoilement du budget 20220-2021 du gouvernement du Québec, le 10 mars. Si elle salue les mesures visant à réduire le bilan d'émissions de GES qui stimuleront l'économie à travers des projets d'infrastructures, elle déplore le soutien insuffisant en ce qui concerne la main-d’œuvre. «Bien que le plan budgétaire aborde plusieurs aspects que la communauté d'affaires avait énoncés au cours des derniers mois et que nous avions présentés dans nos demandes prébudgétaires, notre préoccupation principale, la main-d'œuvre est malheureusement abordée de manière insuffisante dans ce budget», commente le p.-d.g. Charles Milliard. La FCCQ souligne les nouveaux investissements pour une meilleure intégration au marché du travail des personnes immigrantes et des personnes ayant des contraintes sévères à l'emploi. «Nous aurions cependant aimé voir de nouvelles initiatives porteuses pour appuyer les employeurs en quête de main-d'œuvre, estime M. Milliard. Ce budget semble insister sur l'investissement en équipement pour favoriser l'innovation, mais sans prévoir de formation suffisante pour que les travailleurs en optimisent l'utilisation.» Les employeurs québécois ont toujours les charges sociales les plus importantes au Canada, ce qui mine leur compétitivité et leur capacité à offrir une meilleure rémunération globale à leurs employés, dénonce aussi la fédération. Commercialisation des innovations La FCCQ apprécie également la venue d'un nouveau crédit d'impôt à l'investissement et à l'innovation (C3i) pour accélérer la transformation numérique des entreprises, ainsi que la déduction pour soutenir la commercialisation des innovations (DICI). «Un soutien à la commercialisation des innovations est déterminant pour favoriser la compétitivité des entreprises. Il sera nécessaire également que ces mesures soient flexibles et accessibles pour les entreprises», insiste Charles Milliard. L'élaboration des projets de zones d'innovation, un peu partout dans les régions québécoises, représente d'ailleurs une occasion à saisir pour favoriser le développement et la commercialisation de nouveaux produits, en misant entre autres sur la collaboration entre la recherche universitaire et les entreprises, avec l'appui des gouvernements. 6,2 G$ pour le Plan d'économie verte La FCCQ salue les sommes importantes réservées au budget pour l'élaboration du nouveau Plan d'économie verte (PEV) pour contribuer à la nécessaire transition énergétique. Elle s'attend du même souffle que le nombre de programmes du nouveau PEV 2030 soit resserré par rapport au PACC 2013-2020. «Le secteur des transports a de grands défis en matière de réduction des GES. Des opportunités sont offertes via des solutions d'économie circulaire, pour réduire les pertes énergétiques ainsi que l'empreinte environnementale dans le secteur industriel. Ce sont des avenues intéressantes à explorer, car il s'agit aussi d'une occasion pour le gouvernement de favoriser l'émergence d'une réelle industrie du bâtiment intelligent, vert et durable.» Hausse des investissements bénéfique pour l'économie Les 15,1 G$ supplémentaires pour le Plan québécois des infrastructures (PQI) 2020-2030, atteignant désormais 130,5 G$, sont bien accueillis par la FCCQ. «Il y a des besoins en développement et les six projets structurants de transport collectif électrique ajoutés au PQI est une bonne nouvelle, soutient M. Milliard. Les défis en maintien des actifs sont également considérables, autant pour les infrastructures routières, de mobilité durable ou publiques, notamment les écoles.» La précaution du gouvernement visant à soutenir l'économie face à un ralentissement potentiel, entre autres lié au risque d'épidémie du COVID-19, montre un usage sérieux des surplus budgétaires, prévus à 1,9 G$ pour le prochain exercice, selon la FCCQ. (Source : FCCQ)