Chroniques

Le retour des vacances à Balconville, et pourquoi pas ?

le vendredi 17 juillet 2020
Modifié à 14 h 13 min le 14 juillet 2020
Par Hélène Gingras

hgingras@gravitemedia.com

Les vacances, pour ceux et celles qui peuvent en prendre, auront un goût bien différent cet été. La frontière des États-Unis est fermée aux touristes canadiens au moins jusqu’au 21 juillet. Et avec la recrudescence des cas de COVID-19 dans une vingtaine d’états américains, elle pourrait bien le demeurer plus longtemps encore. Les plages de la côte Est devront donc attendre. Et avec la méfiance dont fait preuve le Nouveau-Brunswick à notre égard, lui qui interdit encore – aux dernières nouvelles – la circulation de transit, le sable des provinces de l’Atlantique risque lui aussi de nous être inaccessible. Au moins, on permet maintenant un accès contrôlé aux voyageurs qui veulent prendre le traversier pour les Îles de la Madeleine à partir de Souris, à l’Île-du-Prince-Édouard. Autrement, les gens qui ont une propriété ou de la famille au Nouveau-Brunswick sont acceptés, mais ils devront passer par une quarantaine de 14 jours. Oublions donc cet été Shediac et son eau théoriquement la plus chaude au nord de la Virginie. Les méduses venaient cependant avec, même si la publicité évitait d’en parler, et la baignade devenait alors nettement moins sympathique, mais c’est une autre histoire. Et l’Europe ne nous est pas davantage permise. Les rares pays qui tolèrent des touristes étrangers imposent eux aussi une quarantaine. Quatorze jours à l’aller, puis 14 jours au retour… Ils étaient beaux, les murs de votre hôtel? Qu’est-ce qu’il nous reste comme choix ? Tout ce qui se trouve à l’ouest, mais surtout, le Québec au grand complet! Le gouvernement Legault vient de proposer quelques timides mesures pour encourager la découverte des régions et les activités offertes par la Société des établissements de plein air du Québec (SÉPAQ). On peut en trouver les détails en consultant le programme «Explore Québec» ou le site web QuébecOriginal. Autrement? Des vacances chez soi, ce qu’on appelait autrefois les vacances à Balconville. Le terme fait d’abord référence aux gens qui n’ont souvent d’autre option que de se bercer sur le balcon de leur appartement dans les grandes villes, mais il couvre tout aussi bien le plaisir du farniente dans son environnement immédiat; les amis, les barbecues, les balades à vélo, la redécouverte des beaux endroits inspirants à proximité, comme l’Île Saint-Bernard, le Parc régional de Beauharnois-Salaberry, la Réserve nationale de faune du Lac-Saint-François ou tout simplement les petits chemins paisibles et pittoresques qui abondent dans le Suroît. Ici, les seules limites sont celles de notre imagination. Et pourquoi donc faudrait-il absolument parcourir des centaines, voire des milliers de kilomètres, pour profiter de notre trop court été? Je vous souhaite donc de belles vacances avec les vôtres, sans vous presser, à votre rythme. Et je vous retrouve plus tard, à la fin août. Bon été!

Dernières nouvelles