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Le rendement du maïs-grain meilleur qu’en 2019

le jeudi 24 septembre 2020
Modifié à 12 h 17 min le 09 septembre 2020
Un texte de David Riendeau, Caroline Morneau et André Laroche - Collaboration spéciale de La Terre de chez nous Après une récolte plus difficile en 2019, l’année 2020 pourrait sourire aux producteurs de maïs-grain du Québec avec un rendement moyen de 10,2 tonnes/hectare, selon les estimations de Statistique Canada en date du 31 août. L’année dernière, le rendement moyen n’avait été que de 8,8 t/ha pour le maïs-grain. Cette année, la production est évaluée à 3 666 000 tonnes, pour une superficie ensemencée de 360 600 ha et une superficie récoltée de 358 100 ha. La prochaine récolte de soya devrait également être plus fructueuse avec un rendement moyen de 3,3 t/ha comparativement à 2,8 t/ha l’an dernier. La production devrait s’élever à 1 191 900 tonnes. La superficie consacrée à cette culture a été de 358 300 ha, desquelles 356 800 ha seront récoltées. Statistique Canada estime le rendement moyen du blé à 3,5 t/ha, ce qui est dans la moyenne des cinq dernières années.  La production devrait cependant connaître une forte hausse et atteindre 378 000 tonnes, comparativement à 276 400 tonnes en 2019. Cette culture s’est étendue à 118 300 ha cette année, un bond de 29 % par rapport à 2019. On prévoit que 109 100 ha de blé seront récoltés. Les estimations du rendement moyen dans la culture d’avoine sont de 2,6 t/ha pour une production de 200 400 tonnes et de 3,5 t/ha dans la culture d’orge, soit une récolte de 175 100 tonnes. Les ventes à perte se poursuivent dans le veau de lait Le prix du veau de lait, qui avait chuté drastiquement ce printemps avec la COVID-19 et la fermeture des restaurants, demeure bas, au moment où la haute saison de vente aux abattoirs approche. «La dernière fois que j’ai vu ça, une situation comme ça, c’est pendant la crise de la vache folle en 2003», commente le président-directeur général de Délimax, Fabien Fontaine. Il estime que les producteurs de veaux de lait perdent encore, en ce moment, plus de 100$ par tête. «Ça reprend tranquillement, mais c’est vraiment long», note celui qui détient des élevages un peu partout au Québec, ainsi que des usines d’abattage et de transformation. Il estime avoir dû stocker plusieurs millions de livres de viande invendue aux restaurants du Québec, mais aussi sur le marché de l’exportation. «Les restaurants ne roulent pas à plein régime et on ne peut pas exporter à cause de la COVID-19. On ne sait pas quand ça reprendra», détaille-t-il. Pierre-Luc Nadeau, producteur en Beauce, estime quant à lui ses pertes à 160$ par tête. «Si le prix demeure comme ça en octobre, ce sera une catastrophe, craint-il. Ça fait des mois que le prix du veau de lait ne couvre pas le coût de production. Je n’ai pas droit à la PCU [prestation canadienne d’urgence] et je n’ai pas de revenus en ce moment», se désole-t-il. Les producteurs de veaux de lait doivent rencontrer sous peu le ministre de l’Agriculture, André Lamontagne, pour leur faire part de la situation qui devient de plus en plus préoccupante. «Ça va prendre une aide du gouvernement pour sauver la filière», conclut Fabien Fontaine. Porcs: des retombées économiques de 3,36G$ Les retombées économiques de l’industrie porcine au Québec s’élèveraient à quelque 3,36 G$ par année, ont annoncé les Éleveurs de porcs du Québec dans leur rapport annuel dévoilé le 10 septembre. Selon une enquête de l’Institut de la statistique du Québec réalisée en 2019 à partir de données de 2017, ces retombées auraient connu une hausse de 31% en trois ans. En 2014, elles étaient estimées à 2,55 G$. Le nombre d’emplois aurait aussi bondi de 26 500 à 31 100 pendant cette période. Cette croissance aurait été notamment causée par la progression du secteur de la transformation. La production québécoise enregistre aussi une nette croissance avec l’atteinte d’un nouveau record de 755 millions de kilos de viande porcine en 2019. Les abattages de porcs québécois se sont stabilisés autour de 7 millions de têtes depuis 2015.  Cependant, le poids des carcasses de porcs québécois n’a cessé de progresser au cours des dix dernières années, passant de 94 kg à près de 109 kg. De leur côté, les abattoirs québécois ont accru leur capacité de production pour frôler les 9,8 millions de tête en 2019, soit une hausse de 539 000 têtes en une année.