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Le Cheval de fer pédale vers le succès

le samedi 03 juin 2023
Modifié à 17 h 01 min le 30 mai 2023
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

Le Cheval de fer est bien en selle avec les quelque 100 000$ remis par le député Claude Reid. Le député de Beauharnois apparaît au centre en compagnie de Marc-André Messier, directeur de la Maison des jeunes 12-17, l'intervenant Jean-Pierre-Leboeuf, l'enseignante Geneviève Dupuis, le président de la Maison des jeunes 12-17, Steve Charland, le chef d'atelier Nicolas Marcoux et les mécaniciens Pascal Léporé, Benjamin Plouffe et Adam Dupuis. (Photo Journal Saint-François : Eric Tremblay)

Le Cheval de fer à Salaberry-de-Valleyfield est plus qu’un atelier de réparation de vélo. Il s’agit d’une entreprise d’économie sociale qui remet les jeunes sur roues.
Depuis quelques mois, dans le bâtiment qui était auparavant occupé par PG Électrique, au 180, Saint-Lambert, les jeunes travaillent sur eux.

«Quand ils terminaient leur cycle à la Maison des jeunes à 17-18 ans, il y a un trou de services, a convenu Marc-André Messier, directeur de la Maison des jeunes 12-17. Ils ne sont pas toujours prêts. Ils sortent de leur réseau social jusqu’à 21-22 ans. On s’est dit qu’il y avait quelque chose à faire.»
Son équipe a repris le modèle du Zèbre rouge à Vaudreuil-Dorion. Une entreprise de réinsertion sociale qui agit comme mentor. 
Geneviève Dupuis, enseignante, a reconnu les bienfaits de l’atelier mécanique sur les participants.

«Au-delà de leur mobilisation, les jeunes ont pu trouver un rythme de vie, se lever tôt et avoir un vélo pour se déplacer vers leur emploi.»
L’atelier serait un milieu apaisant. Adam Dupuis l’a reconnu. Le participant a évolué depuis qu’il fréquente régulièrement le Cheval de fer. Il est désormais un modèle pour les autres jeunes qu’il côtoie dans l’atelier.

«On parle d’autres choses en réparant les vélos, a-t-il expliqué. On parle de recherche d’emploi ou des formations qu’on peut aller chercher.»
Bien en selle
Lundi matin, Claude Reid, au nom d’Emploi Québec, du ministère des Affaires municipales et celui de la Culture, annonçait un montant de 102 850 $ pour le Cheval de fer.

«C’est un beau projet sur lequel Marc-André Messier travaille depuis plusieurs mois, a-t-il fait remarquer. Le Cheval de fer complète la mission d’intervenir auprès des jeunes. C’est un peu comme la Maison d’Edgar en lien avec le décrochage scolaire qui avait été lancé à l’époque.»
Président de la Maison des jeunes 12-17, Steve Charland est bien heureux de voir que l’organisme poursuit sa mission avec un projet porteur qui se déroule après les heures de classe.

«Ça permet à la Maison des jeunes 1-17 de rayonner en élargissant sa mission de base, a-t-il dit. Je pense qu’on est précurseur et se fait regarder par les autres maisons de jeunes au Québec. En additionnant d’autres sphères pas nécessairement précises à la Maison des jeunes, on permet de l’embellir.»
Une boutique à découvrir
Actuellement, une centaine de vélos ont été réparés et sont prêts à être mis en vente. Près de 200 autres sont dans l’inventaire et permettront de reconstruire des bicyclettes qui seront vendues à prix abordables.
Environ 500 000 $ ont été injectés à date dans l’aventure. Différents organismes qui œuvrent auprès de la jeunesse ont contribué à sa mise en place. Le Centre de services scolaire de la Vallée-des-Tisserands a aussi remis un prix d’excellence pour reconnaître le potentiel du Cheval de fer dans la communauté. La nouvelle pratique innovante pour soutenir l’éducation des adolescents prouve déjà sa valeur.
En raccrochage scolaire, il faut travailler sur le long terme. Deux ans, a expliqué Geneviève Dupuis. Pour elle, il est important que le Cheval de fer puisse offrir de la stabilité à ses participants. 
Le défi sera de maintenir le projet en place. «L’avion décolle, il y a du gaz dans les moteurs, il faut la maintenir en vol», a imagé Marc-André Messier.
La commercialisation des vélos passera grandement par les réseaux sociaux et le bouche-à-oreille.