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L’aventure entrepreneuriale en gants de boxe

le jeudi 19 septembre 2024
Modifié à 11 h 09 min le 20 septembre 2024
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

Porte-parole du CISSS de la Montérégie-Ouest, Jade St-Jean est bien connue des médias – du moins des médias locaux. Mais cet article n’abordera pas les enjeux du système de santé. Sans quitter son emploi, elle s’est récemment lancée avec son conjoint Chris Keays dans une nouvelle aventure professionnelle : tous deux sont maintenant propriétaires du studio de kickboxing pour femmes 30 Minute Hit Greenfield Park. Une histoire de coups… de cœur.

Jade St-Jean s’entraînait depuis cinq ans déjà dans une autre succursale de cette franchise. Elle a été séduite par cette approche réservée aux femmes, où celles-ci prennent soin de leur santé dans un milieu propice au dépassement de soi, sans jugement.

Lorsque la propriétaire du gym de l’arr. de Greenfield Park a fait connaître au couple son intention de passer le flambeau, tous deux y ont vu une occasion à saisir.

«Ça nous a pris 15 secondes, j’ai demandé à Chris : es-tu prêt à acheter un gym avec moi? Les astres étaient alignés», raconte Mme St-Jean. 

«Ça fait plusieurs années qu’on habite le quartier, et ça faisait longtemps qu’on se disait que ce serait intéressant d’avoir une entreprise, poursuit celle qui détient un MBA. On voulait être plus impliqués activement dans notre communauté. Ç’a été la bougie d’allumage.»

Défi d’entrepreneur

Quant à Chris Keays, son lien avec le kickboxing tenait initialement au fait qu’il «entendait Jade en parler tellement souvent!» lance-t-il en riant.

Ce revirement de carrière demeure assez cohérent en regard de son parcours professionnel. Spécialisé en développement des affaires, il a ouvert sa propre entreprise de consultation après la pandémie. Celui qui a entraîné les Packers de Greenfield Park est aussi moniteur de ski à Jay Peak.

Et depuis l’ouverture officielle en mai, il est entraîneur au gym. 

«Pour ma part, j’avais déjà une base en kickboxing, mais on a reçu une formation solide, où on a décortiqué chaque mouvement, explique Jade St-Jean. Et il y a une différence aussi entre pratiquer et enseigner. On nous a appris à enseigner.»

Le gym est réservé aux femmes. (Photo: Le Courrier du Sud - Ali Dostie)

Ce volet vient tout naturellement à M. Keays, qui fait de la suppléance dans les écoles. 

Tous deux montrent un grand enthousiasme face à l’aventure de détenir leur propre commerce. 

«Être entrepreneur t’amène à prendre des risques, mais c’est vraiment motivant. Je savais qu’il y aurait des défis, concède Mme St-Jean, mais je n’avais pas réalisé à quel point c’est stimulant.»

De la confiance

Au-delà des effets sur le corps, Jade St-Jean remarque les répercussions positives de l’entraînement que représente le parcours d’une durée de 30 minutes. «L’impact est très concret. C’est très chargé, tu donnes des coups et tu prends le contrôle.»

«On le voit dans la posture, ça donne confiance», renchérit son conjoint.

M. Keays adore encourager les participantes à donner leur maximum. «Souvent, les femmes ne sont pas conscientes à quel point elles sont fortes. Notre job est de faire sortir ça», dit-il. 

Chris Keays, au gym de l'arr. de Greenfield Park. (Photo: Le Courrier du Sud - Ali Dostie)

Mme St-Jean estime aussi que la formule sied bien aux femmes qui ne sont pas toujours à l’aise ou qui se sentent intimidées de s’entraîner dans un gym traditionnel. «Le parcours est conçu de sorte que tu te concentres sur ce que tu fais. Tu es en compétition avec toi-même.»