Immobilier

L'art de l'immobilier et autres confessions

le mercredi 18 octobre 2017
Modifié à 0 h 00 min le 18 octobre 2017

ENTREVUE. Depuis la sortie de son livre Voir grand l'an dernier, l'homme d'affaires Luc Poirier anime à l'occasion des conférences inspirées de son message, qui va bien au-delà de son succès dans l'immobilier. Entrevue avec l'entrepreneur qui s'adressa au public du Salon Expo Habitation, les 19, 21 et 22 octobre. À quoi peut-on s'attendre lors votre conférence? Je donne beaucoup d'exemples des problèmes que j'ai vécus à travers le temps. Lorsqu'on pense que tout va mal, on devient créatif et on trouve des solutions. C'est là aussi qu'on réalise toute l'importance de la famille. Dans mes conférences, on me demande souvent comment je fais pour voir ma famille et mes enfants avec tous mes projets. Je parle de mon rapport à l'argent et de la notion de liberté, qui me permet de tout choisir et de décider comment je veux organiser mes journées. L'argent me donne la liberté d'être en santé aussi, car je peux me permettre de moins travailler et de penser plus à moi. J'ai la liberté de prendre quatre mois de congé par année avec ma famille. Par quoi doit-on commencer avant d'investir dans l'immobilier? La préparation aide beaucoup et l'avantage, c'est qu'il y a maintenant des livres adaptés au marché québécois. Quand j'ai commencé à investir dans l'immobilier, il n'y en avait pas. Aussi, on peut aller chercher plein d'informations auprès de différents regroupements – dont SAJE accompagnateur d'entrepreneurs. Il n'y a aucune raison de dire qu'il n'existe pas d'aide. Encore aujourd'hui, je fais toujours mes devoirs avant de lancer une offre d'achat pour un terrain ou un immeuble. Et s'il y a des imprévus [qui surviennent en cours de route], je suis capable de les voir venir d'avance. Comme vous le dites vous-même, vous êtes un investisseur né. Que faut-il pour se lancer dans cette aventure? Peu importe avec quoi on commence, il faut se serrer les coudes au début. Quand j'étais plus jeune, au lieu de voyager et de sortir dans les bars, je réinvestissais mon argent. Il y a des sacrifices à faire, il n'y a pas de miracle. Par exemple, une personne qui sort de l'université et qui commence à travailler pourrait choisir d'investir, selon ses moyens, dans un immeuble à revenus. Quel est le meilleur conseil à donner à quelqu'un qui veut tenter sa chance? De commencer le plus tôt possible. L'immobilier, ça rapporte à long terme. Je dis souvent qu'on devrait doubler notre nombre de portes aux sept ans. [En suivant cette logique], une personne qui possède un triplex pourrait avoir plusieurs centaines de portes à 70 ans. Je remarque que souvent, les gens veulent aller vite. C'est normal, car je suis comme ça aussi! Mais il faut faire attention pour ne pas acheter n'importe quoi... Pour plus d'informations sur la conférence de Luc Poirier: www.expohabitation.ca/salonhabitationautomne/conferences/voir-grand-luc-poirier/   Extrait du livre Voir grand «Il faut bien, dit-on, débuter quelque part. J’ai débuté le plus modestement possible ma carrière d’homme d’affaires, à 10 ans, achetant «en gros», puis revendant au détail des bonbons. J’ai ensuite vendu plus sérieusement des cartes, des casquettes et des chandails de divers sports. Maintenant, je paye plusieurs millions de dollars des terrains que je revends en plus petites parties ou que je développe, seul ou en partenariat: je suis le même principe, quoi!» En bref Élevé aux repas en conserve et au baloney, Luc Poirier passe son enfance dans un HLM auprès de sa mère, prestataire de l'aide sociale. Autodidacte et frondeur, il apprend rapidement la valeur de l'argent et contribue à l'économie familiale dès l'âge de 14 ans. Aujourd'hui président de la Société Poirier, il est à la tête de plusieurs réalisations majeures immobilières, dont Saint-Lambert-sur-le-Golf, Griffix (sud-ouest de Montréal) et Rubic (centre-ville de Montréal).   Par Josianne Desjardins