Lait de chèvre: les producteurs discutent toujours avec Agropur

Un texte de Julie Mercier - Collaboration spéciale de La Terre de chez nous Lueur d’espoir pour les éleveurs caprins alors qu’Agropur accepte de poursuivre les discussions concernant la fin de ses achats de lait de chèvre au Québec. À la fin du mois de septembre, l’entreprise avait fait connaître son intention de cesser ses approvisionnements laitiers caprins. Cette décision découlait de la fermeture, au début de 2019, de son usine de Saint-Damase, son unique établissement spécialisé dans la fabrication de fromages de chèvre. La nouvelle a eu l’effet d’une bombe pour les éleveurs caprins de la province puisqu’elle faisait suite à une annonce similaire de la part de Saputo et de Liberté, les deux autres principaux acheteurs de lait de chèvre. Depuis, Saputo et Liberté sont revenus sur leur décision, mais Agropur n’a toujours pas fait volte-face. Plusieurs observateurs se sont interrogés sur les réelles intentions de la coopérative, qui pourrait profiter de l’Accord économique et commercial global (AECG) avec l’Union européenne pour mettre en marché des fromages de chèvre importés. Agropur discute actuellement avec les Producteurs de lait de chèvre du Québec (PLCQ), mais elle refuse de faire toute déclaration publique sur ce dossier. Les deux parties ont d’ailleurs signé une entente de confidentialité «ne permettant à aucune d’elles d’exposer publiquement les options qui ont fait l’objet d’échanges», a indiqué Agropur par voie de communiqué, au terme d’une 2e rencontre le 30 novembre. Tous les intervenants ont convenu de continuer l’évaluation des différentes solutions abordées. Au cours des prochaines semaines, les discussions se poursuivront et une annonce sera faite dès que possible.