La Résidence Marquis forcée de cesser ses activités
La Résidence Marquis doit fermer ses portes et relocaliser une quarantaine de personnes âgées. (Photo residence-quebec)
Aux prises avec diverses contraintes financières, les propriétaires de la Résidence Marquis, de Coteau-du-Lac, ont dû prendre la difficile décision de mettre un terme à leurs activités. La RPA accueillait 45 personnes, la plupart âgées de plus de 75 ans.
Bien qu’aucune date n’ait été fixée pour la fermeture, la copropriétaire Kathy Landry a fait savoir que la grande majorité des résidents ont pu déjà être relocalisés dans d’autres établissements de la région, en date du 27 février.
« En date de dimanche, il restera 5 ou 6 résidents à relocaliser. Les familles de nos résidents ont offert une belle collaboration, malgré cette situation difficile, confie Mme Landry. Les gens se sont montrés compréhensifs.»
Mme Landry a aussi de bons mots à l’endroit du personnel de la résidence qui n’a toutefois pas éprouvé de problème à se relocaliser dans d’autres RPA de la région.
Incidemment, la pénurie de main-d’œuvre est l’un des facteurs ayant contribué à cette difficile décision, alors que la Résidence devait rester compétitive à cet égard en termes de salaire. À cela s’ajoute la fin de la prime de 4 $ l’heure accordée par Québec durant la pandémie et qui doit être retirée le 31 mars 2024.
L’inflation à la hausse a également engendré des coûts supplémentaires que les propriétaires ne voulaient pas refiler à leurs résidents, indique Mme Landry.
Cette fermeture vient s’ajouter à la dizaine de fermetures observées en Montérégie en 2023, incluant la Résidence Notre-Dame-de-la-Paix (30 unités), à Beauharnois et la Résidence Jeanne d’A.R.C., à Salaberry-de-Valleyfield (8 unités).
Selon une compilation du Regroupement québécois des résidences pour aînés (RQRA), 89 RPA ont fermé leurs portes au cours des derniers mois. Ce nombre pourrait bien dépasser la centaine d’ici la fin de l’année financière 2023-2024.
En entrevue à La Presse, Hans Brouillette, directeur des affaires gouvernementales et publiques du RQRPA, faisait état d’un «point de rupture» pour illustrer les défis auxquels font face les RPA, qui ferment leurs portes malgré les forts besoins.
Nouvelle vocation
Face à ces défis, plusieurs RPA ont changé de vocation, que ce soit pour accueillir une clientèle moins autonome ou devenir une ressource intermédiaire.
Kathy Landry de la Résidence Marquis a laissé savoir que l’immeuble du chemin du Fleuve pourrait prendre cette avenue, à la lumière de l’intérêt manifesté par d’éventuels acquéreurs.
« Ça devrait demeurer une installation pouvant offrir des services, à tout le moins», se console-t-elle. Elle et son conjoint avaient acquis la résidence il y a 9 ans.