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« La relève devrait être au cœur des préoccupations des entrepreneurs » - Karine et Serge Gosselin

le vendredi 13 juillet 2018
Modifié à 0 h 00 min le 13 juillet 2018
Par Audrey Leduc-Brodeur

aleduc-brodeur@gravitemedia.com

Près de 40% des entrepreneurs sondés par la Banque de développement du Canada (BDC) envisagent la retraite à court terme. Dans une très grande proportion, la plupart n’ont pas de plan de relève. Karine et Serge Gosselin, eux, en avait un, ce qui a évité à l’entreprise bien des soucis. «Vers 10, 11 ou 12  ans, j’avais déjà senti une relève en Karine, mentionne Serge Gosselin, fondateur de Gosselin Assurances. Elle est venue avec moi à des congrès, je l’ai présentée. Mais elle est allée chercher des connaissances et des compétences que je n’ai pas. Elle a amené une plus-value à l’entreprise.» Depuis 2010, le duo père-fille préparait cette transition. Karine l’a avoué, une relève familiale, ce n’est jamais évident. Ils ont tracé la barre entre la vie professionnelle et personnelle. Ce qui a permis de jeter les bases de la transaction et fait en sorte que l’entreprise a triplé en huit ans. «Tu vois les chiffres et ça fait un peu peur, a-t-elle indiqué. Mais quand tu es bien entourée, tu vois que c’est une situation win-win pour tout le monde.» Le paternel est donc aujourd’hui l’employé de sa fille. «Il faut savoir céder le pouvoir, explique M. Gosselin. Pour moi, rien n’a changé, sauf que je n’ai plus le pouvoir dans mes mains. Mais j’avais confiance que Karine avait la capacité de le prendre.» Et que le processus n’ait pas été caché à faciliter la transition. «Ç’a été énorme pour l’équipe, soutient Serge Gosselin. Les membres ont vécu et même participé à cette transition.» (E.T.)

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