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La relève agricole plus forte que jamais malgré les difficultés

le mercredi 11 juillet 2018
Modifié à 11 h 10 min le 11 juillet 2018
Par Vicky Girard

vgirard@gravitemedia.com

Le transfert d’entreprises en agriculture est un processus long et coûteux. Malgré ces difficultés, les nombreux agriculteurs de la relève sont passionnés et mieux formés que jamais. «Il y a dix ans, les classes en agriculture étaient à moitié pleines. Aujourd’hui, elles débordent», affirme le député libéral fédéral de La Prairie et secrétaire parlementaire au ministère de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire Jean-Claude Poissant. Le directeur général de la Fédération de la relève agricole du Québec Stéphane Deslauriers confirme cette tendance. Il souligne qu’en 2017, le record de diplômés en agriculture a été battu avec plus de 1000 étudiants. Enjeux financiers Jean-Claude Poissant a été agriculteur sur une ferme laitière à Saint-Philippe avant de se lancer en politique. Il a transféré son entreprise en partie à son fils Jason. Ce processus se fait sur dix ans, pour 50% de la valeur, vu l’envergure de l’investissement. «Il y a 25 ou 30 ans, c’était possible d’embarquer avec des délais et des coûts raisonnables. Aujourd’hui, ce sont des investissements astronomiques», explique-t-il. Selon Stéphane Deslauriers, l’enjeu financier est justement le plus grand défi de la relève. «La valeur des terres est trois à quatre fois plus élevée que son rendement agronomique. Pour 8$ investis, c’est seulement 1$ de retour», spécifie-t-il. M. Poissant se réjouit que son fils prenne la relève pour une cinquième génération. «70% des fermes n’ont pas de relève», soutient-il. Passion et formation Les agriculteurs de la relève sont prêts à investir temps et argent. Ils ont droit à une aide financière gouvernementale attribué selon leur niveau d’études. Cela pourrait expliquer que beaucoup se dirigent vers des études supérieures.

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