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La fermeture des restaurants fait craindre d’autres surplus d’œufs

le jeudi 19 novembre 2020
Modifié à 9 h 52 min le 19 novembre 2020
Un texte de Patricia Blackburn – Collaboration spéciale de La Terre de chez nous Les producteurs d’œufs pourraient être contraints de réduire une nouvelle fois leur production si la période des Fêtes ne permet pas d’écouler un léger surplus accumulé depuis le début de la deuxième vague de COVID-19. Aucune mesure de réduction du cycle de ponte n’est toutefois envisagée à court terme. C’est la fermeture des restaurants qui frappe le plus fort la filière, notamment celle des restaurants servant des déjeuners qui sont une «formidable locomotive pour l’écoulement des œufs», indique le président de la Fédération des producteurs d’œufs du Québec (FPOQ) Paulin Bouchard. Malgré tout, il se dit persuadé que la période des Fêtes, pendant laquelle la consommation d’œufs augmente toujours considérablement, permettra de rétablir un niveau «normal» dans les entrepôts. De plus, la filière est mieux préparée, selon lui, à affronter cette deuxième vague de la COVID-19 parce que les changements opérationnels pour rediriger la production vers le consommateur après l’effondrement de l’industrie des HRI (hôtellerie, restauration et institutions) ont déjà été faits pendant la première vague. «Les surplus sont actuellement de l’ordre de 1% de notre production, alors que pendant la première vague, nous avons atteint des surplus représentant 5% de la production. Ce n’est donc pas comparable», dit-il. Craintes pour janvier et février Par ailleurs, si l’excédent d’œufs ne parvient à être écoulé comme prévu pendant la période des Fêtes, le problème pourrait s’accentuer en janvier et en février, deux mois qui enregistrent normalement un creux dans la consommation. «Nous comptons sur un redémarrage du secteur de la restauration pour rééquilibrer les surplus à ce moment-là, sans quoi il faudra peut-être envisager un plan pour réduire la production», craint M. Bouchard. Rappelons qu’en mai dernier, la Fédération avait demandé à ses membres une réduction de 10% de leurs volumes de production pour éviter de devoir jeter des surplus d’œufs accumulés dans les entrepôts. Les producteurs avaient dû faire euthanasier de deux à trois semaines plus tôt entre 350 000 à 500 000 poules pondeuses. Une compensation financière leur a été versée pour les pertes engendrées par cette mesure exceptionnelle.