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La Fédération des chambres de commerce réclame plus de flexibilité pour l’exportation

le jeudi 18 octobre 2018
Modifié à 5 h 54 min le 18 octobre 2018
Alors qu’auparavant, une entreprise se devait de faire ses preuves ici avant de penser faire affaires à l’étranger, de nos jours, il faut être exportable dès le départ pour réussir. Les programmes d’aide à l’exportation du gouvernement ne sont cependant pas adaptés à cette nouvelle réalité. La Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) croit que le gouvernement doit offrir la flexibilité requise pour permettre aux entreprises d’obtenir du soutien dans leur processus d’exportation. «Les entreprises québécoises doivent recevoir du soutien adapté à leurs besoins lorsqu’elles décident d’élargir leurs marchés, affirme le président-directeur général de la FCCQ Stéphane Forget. Il faut stimuler l’ambition, sensibiliser, informer et outiller les entreprises du Québec dans le développement de leurs activités dans les corridors de commerces américains et nos marchés extérieurs privilégiés.» Dans le contexte du protectionnisme américain actuel, il importe à la FCCQ que les entreprises québécoises puissent cibler d’autres marchés à haut potentiel et augmenter la pondération des exportations hors États-Unis – en 2017, 70% des exportations québécoises y étaient destinées. L’importance du virage numérique La FCCQ rappelle l’importance du soutien au virage numérique, permettant aux entreprises québécoises de proposer des produits et services novateurs aux québécois et aux marchés extérieurs, mais aussi d’améliorer leur productivité pour que leur déploiement international soit porteur de croissance économique. Dans plusieurs cas, l’exportation passe aussi par le commerce en ligne, d’où l’importance de disposer d’infrastructures numériques adéquates afin d’augmenter le nombre d’entreprises qui vendent en ligne et garantir qu’elles puissent distribuer leurs produits à travers le monde. Selon une récente étude de l’Institut de la statistique du Québec, seulement 19% des entreprises branchées vendaient en ligne. «Le Québec bénéficie d’une expertise notable en matière de numérisation et d’intelligence artificielle; il n’en tient qu’à nous d’en profiter. En posant dès maintenant les bons gestes pour nos entreprises, c’est l’ensemble de l’économie québécoise qui en tirera profit», conclut Stéphane Forget.