Actualités

La famille Cousineau quitte le Cora de Sainte-Catherine

le samedi 21 novembre 2020
Modifié à 11 h 50 min le 18 novembre 2020
Par Katherine Harvey-Pinard

kharvey-pinard@gravitemedia.com

La famille Cousineau ne sera plus propriétaire du restaurant Chez Cora de Sainte-Catherine. Sue Muraca, l’une des copropriétaires, en a fait l’annonce sur sa page Facebook, le 13 novembre. Propriétaire du restaurant depuis 25 ans, la famille était «due pour du changement», a indiqué Mme Muraca au Reflet, tout en précisant que cette décision n’était pas liée à la pandémie. Bruno Drouin, propriétaire de la succursale de Vaudreuil-Dorion, assurera la relève. «Il connaît les Cora et la façon dont ça fonctionne, a souligné Mme Muraca. On est confiants qu’on a laissé le restaurant entre de bonnes mains. Veux, veux pas, c’est notre bébé. Ce sont nos employés depuis des années, ce sont nos clients. Ils vont beaucoup nous manquer.» Bien que la pandémie ait eu un impact sur le restaurant, Mme Muraca croit que le restaurant a su tirer parti de la situation. Celui-ci est désormais présent dans les populaires applications de livraison Uber Eats et Doordash. «Les habitudes de vie des gens, ce n’est pas de commander des déjeuners, mais je crois qu’on a fait un changement», dit-elle. Les Küto «fonctionnent très bien» La famille Cousineau est propriétaire des restaurants Küto à La Prairie et Sainte-Catherine, qui «fonctionnent très bien». Elle en ouvrira également un troisième à Châteauguay, le 8 décembre. Au début de la pandémie, en mars, les propriétaires avaient dû mettre à pied des employés, pensant que «ça tomberait tranquille comme au Cora», mais ça n’a finalement pas été le cas. «Heureusement, on les a rappelés! Tout le monde travaille, même qu’on a engagé du nouveau personnel. Tout le monde est sécurisé, heureux et bien. On dirait que la pandémie a juste permis aux gens qui ne connaissaient pas le restaurant de le découvrir», révèle-t-elle. Se réinventer Selon Sue Muraca, qui œuvre dans le milieu depuis plus de 35 ans, «l’avenir sera difficile» pour les restaurateurs. Elle mentionne les coûts des plexiglas, masques et désinfectants dont ont dû se munir les commerces. «Il faut qu’on se réinvente avec les commandes à emporter et les livraisons, affirme-t-elle. C’est facile pour un client de commander en ligne: il paye, il vient chercher sa commande, c’est prêt. C’est notre nouvelle réalité pour un petit bout, et même un petit peu plus qu’un petit bout.» Elle admet qu’un stress s’est installé il y a huit mois et perdure encore aujourd’hui. Elle se dit toutefois «positive et enjouée de nos Küto parce que ça s’intègre dans le moule et que c’est une bannière qui est faite pour ça», fait-elle remarquer. «Il y a une inquiétude pour tous les autres restaurateurs, comme le Cora, qui n’ont pas ça. On essaie de percer le marché, de faire quelque chose. Le temps que les gens s’habituent à commander un déjeuner, c’est long», ajoute celle qui envoie du positif à tous les entrepreneurs.