La boutique écologique Lavallée Verte change de main

Désireuse de passer plus de temps avec sa famille, Caroline Lavallée s’est départie de sa boutique écologique Lavallée Verte à Candiac en février. Jennifer Ethier, nouvelle propriétaire avec son conjoint, s’est lancée dans l’aventure avec l’objectif de poursuivre la mission de sa prédécesseure. Mme Éthier œuvrait déjà dans le domaine des produits écologiques depuis 2019. Elle et son conjoint, Gabriel Séguin, avaient créé l’entreprise ProÉcolo, une boutique en ligne. «Heureusement, le volet entrepreneurial n’était pas nouveau pour moi. J’avais, par exemple, déjà des fournisseurs communs, mais c’est un autre monde puisque la boutique physique n’a jamais arrêté», explique la Constantine. Les deux compagnies fusionnent et éventuellement, le nom sur l’enseigne du magasin situé chemin Saint-François-Xavier changera. Deux employés restent également en place. Pour Mme Éthier, c’est un deuxième chapitre pour la boutique. C’est une amie commune a mis les deux femmes en contact quand elle a su que Mme Lavallée souhaitait vendre. Ç’a été le coup de foudre. «Ce que Caroline a bâti, c’est miraculeux. Surtout que c’était vraiment avant-gardiste quand elle s’est lancée il y a 6 ans», exprime Mme Éthier. La décision s’est prise assez rapidement.

«Je suis tombée en amour avec la boutique, avec Caroline et ce qu’elle avait fait ainsi que ses valeurs. Je me pince chaque jour!» -Jennifer Éthier

«Avec beaucoup de folie, mon conjoint et moi avons décidé d’acheter l’endroit», fait part la femme de 34 ans en ajoutant qu’elle a quitté son emploi en marketing pour s’y consacrer à temps plein. M. Séguin a un autre travail, mais aide beaucoup également, puis les parents des Mme Éthier s’impliquent aussi. Petits changements La nouvelle propriétaire a vite été ravie de rencontrer la clientèle. «Elle est phénoménale! Ce sont des clients conscientisés qui ont envie d’encourager local et de faire un arrêt de plus à la boutique», constate-t-elle. Mme Éthier est heureuse de discuter avec eux afin de savoir quels sont leurs produits favoris ou ce qu’ils aimeraient voir de plus. Elle n’a pas l’intention de changer beaucoup de choses, mais aimerait que la boutique soit accessible à ceux qui ont peu d’expérience en termes d’achats pour l’environnement. «Quand moi-même j’ai décidé de faire ma démarche zéro déchet, j’ai trouvé cela difficile. J’avais beaucoup d’idées préconçues, je ne savais pas par où commencer et je me sentais imposteur. Je n’avais pas l’accompagnement que je recherchais», explique-t-elle. C’est ce qui a motivé Mme Éthier à lancer sa propre boutique en ligne, d’ailleurs. Elle voulait s’adresser à «monsieur et madame tout le monde plutôt qu’à un marché déjà informé». Au magasin, elle souhaite offrir ce soutien à ceux qui commencent à acheter des produits écologiques et ajouter, entre autres, de l’affichage informatif et des capsules d’accompagnement pour eux. De propriétaire à cliente fidèle Caroline Lavallée était propriétaire de Lavallée Verte, mais également du commerce voisin, le saucissier William J. Walter, avec son conjoint. «Mon magasin était en très bonne posture financière, parce que les gens ont un intérêt pour les produits locaux et écologiques, fait-elle savoir. On n’était pas pressés de vendre.» Mère d’un garçon de 6 ans, elle a choisi de consacrer plus de temps à la famille et à son deuxième commerce. Néanmoins, se départir de sa boutique n’a pas été facile. «Ç’a m'a fait quelque chose, reconnaît-elle avec un trémolo dans la voix. J’ai rencontré des gens qui vont continuer de la faire vivre et c’est ça que je cherchais et c’est arrivé avec du bouche-à-oreille, comme par magie.» Mme Lavallée reste une cliente fidèle. Elle raconte avoir été la première à visiter l’endroit le 2 mars, lorsqu’il a rouvert officiellement avec les nouveaux propriétaires.