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Jean-Claude Poissant attendu de pied ferme

le lundi 17 décembre 2018
Modifié à 5 h 35 min le 17 décembre 2018
Un texte d'Ariane Desrochers - Collaboration spéciale de La Terre de chez nous Après avoir signé l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM), le gouvernement Trudeau a envoyé au front le secrétaire parlementaire du ministre de l’Agriculture Jean-Claude Poissant, qui a dû répondre au mécontentement des producteurs sous gestion de l’offre, réunis au Congrès de l’Union des producteurs agricoles (UPA). « Je pense que je suis attendu aujourd’hui », a-t-il dit, d’un ton grave, avant d’entreprendre son discours. M. Poissant a souligné à quel point cet accord était essentiel pour le Canada et a voulu se faire rassurant concernant le nouvel article sur la transparence. «Il n’est pas question d’un droit de veto [accordé aux États-Unis], mais d’un échange d’informations», a insisté le secrétaire parlementaire. Le président des Producteurs de lait du Québec, Bruno Letendre, a été le premier à l’interpeller au micro lors de la période de questions. Il a d’abord déploré de s’être fait mentir par trois fois depuis la campagne électorale qui a mené les libéraux au pouvoir, puis a émis des doutes quant à la capacité du Canada à administrer sa propre politique laitière. Jean-Claude Poissant a indiqué qu’il compte sur les groupes de travail formés d’agriculteurs et de transformateurs pour proposer des solutions permettant à la fois d’atténuer les impacts des accords internationaux et de stimuler l’innovation. Invité à se tenir debout Le producteur laitier Daniel Gobeil a fait allusion à la députée franco-ontarienne qui a récemment claqué la porte de son parti responsable d’une crise linguistique en demandant au représentant fédéral s’il allait, lui aussi, se tenir debout. «Est-ce que Jean-Claude Poissant, agriculteur et député de La Prairie, va rester debout si, à la suite de tous ces travaux, les résultats ne sont pas satisfaisants pour les producteurs laitiers du Canada?» M. Poissant a répondu s’être toujours tenu debout et a recommandé de ne pas entreprendre les travaux avec une attitude négative. «Je vais voir comment les textes vont évoluer, a-t-il précisé, mais c’est certain que je vais prendre une décision pour l’ensemble des producteurs.» Indemnisations pour la sécheresse Au sujet de la sécheresse de l’été 2018, Jean-Claude Poissant s’est fait reprocher le refus de son ministère de moduler certains paramètres du calcul des pertes du Programme d’assurance récolte. Il a réitéré la position de son ministère, signalant que les nouveaux paramètres n’étaient pas rétroactifs à 2018, mais qu’ils pourront s’appliquer à l’année récolte 2019. «Ce n’est pas une question de rétroactivité, a riposté le président général de l’UPA, Marcel Groleau. C’est une question d’ajustements d’un programme qui aurait dû couvrir les pertes pour lesquelles ces producteurs se sont assurés de bonne foi.»