Guerre de tarifs : Longueuil prête à réagir

La menace d’imposition de tarifs de 25 % sur les produits canadiens par les États-Unis suscite son lot d’inquiétudes à Longueuil.

Lundi dernier, Le Courrier de Sud a tâté le pouls auprès du cabinet de la mairesse Catherine Fournier sur cette délicate question. 

«Bien que tout indique que l’imposition de tarifs par les États-Unis sur les produits canadiens ait été suspendue pour 30 jours, le temps d’arriver à un accord avec le président Trump, la Ville de Longueuil demeure en étroite communication avec le gouvernement du Québec, l’Union des municipalités du Québec, la Fédération canadienne des municipalités et les autres grandes villes tant au niveau politique qu’administratif, afin d’assurer d’une réponse cohérente», d’indiquer le cabinet en ajoutant que plusieurs rencontres ont eu lieu à cet effet. 

«Par ailleurs, comme Municipalité et organisme public, la Ville a déjà la responsabilité de donner l’exemple en priorisant les commerces locaux, au-delà même du contexte actuel. Cette orientation est bien connue de nos différentes directions», de conclure le cabinet.

Au lendemain de son investiture, le président américain Donald Trump avait menacé d’instaurer des tarifs douaniers de 25 % sur les importations canadiennes, exigeant que le Canada prenne des mesures significatives pour lutter contre le trafic de fentanyl et renforcer le contrôle des flux migratoires. Cependant, selon les données officielles des services frontaliers américains, moins de 1 % du fentanyl intercepté aux États-Unis en 2023 provenait du Canada. Par ailleurs, bien que le nombre de migrants traversant la frontière canadienne ait augmenté, ils ne représentaient encore qu’environ 6 % du total des entrées migratoires cette même année.