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Gestion: la créativité et l’initiative au cœur de l’entreprise libérée

le lundi 19 août 2019
Modifié à 16 h 26 min le 05 août 2019

«Le modèle hiérarchique a atteint ses limites. Ce n’est pas la fin, mais il se fait brasser», explique le président fondateur du Cabinet de services Financiers Diversico Daniel Guillemette. «Dans le modèle de gestion hiérarchique, les décisions sont prises par la personne à la tête de l’entreprise, qui délègue ensuite son pouvoir à ses subordonnés, explique le gestionnaire. En bas de l’échelle, les employés ne sont que de simples exécutants.» Avec Diversico, Daniel Guillemette change ce modèle et crée une «entreprise libérée». Il fait appel au «cerveau collectif», c’est-à-dire à l’initiative et à la créativité de ses adjoints pour «libérer l’entreprise». Chaque membre de l’équipe est aussi important que les autres, sans lien d’autorité, avance-t-il.

«Je suis allergique au pouvoir d’une personne sur une autre.» - Daniel Guillemette
L’entreprise est ainsi plus agile et capable de surmonter les problèmes complexes auxquels elle est confrontée. Une autre façon de penser la gestion Daniel Guillemette place le bien-être de ses employés au centre de son entreprise. En contrepartie, les employés «s’engagent à bien servir les clients». L’engagement des employés est plus grand dans l’entreprise libérée, croit M. Guillemette. Le fait de prendre part au processus décisionnel n’y est pas étranger, selon lui. La latitude des employés de Diversico dans la prise de décisions amène évidemment le risque de faire des erreurs. Mais c’est un risque calculé. «Sans décision, il n’y a pas d’erreur», rappelle-t-il. L’exemple de Decathlon Diversico est loin d’être la première entreprise à adopter ce mode de gestion. Daniel Guillemette cite l’entreprise française Decathlon, fondée sur le modèle de l’entreprise libérée, qui qui compte 1500 magasins répartis dans 52 pays et qui a enregistré un chiffre d’affaires global d’environ 16,8 G $ en 2018. Texte de Charles-Émile L'Italien-Marcotte, stagiaire