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Front commun pour réclamer des compensations

le mercredi 24 juillet 2019
Modifié à 9 h 44 min le 24 juillet 2019
Un texte de Myriam Laplante El Haïli - Collaboration spéciale de La Terre de chez nous Les ministres provinciaux de l’Agriculture de l’ensemble du Canada, réunis à Québec à l’occasion de la conférence annuelle 2019, ont joint leurs voix pour réclamer des compensations au gouvernement fédéral. Ils souhaitent rassurer les producteurs et les transformateurs touchés par la fermeture du marché chinois et ceux affectés par les accords de commerce. Acier et aluminium La conjoncture avec la Chine inquiète toutes les provinces et les territoires, notamment dans le secteur des viandes et des céréales. Les ministres de l’Agriculture l’ont même qualifiée de situation urgente, a rapporté le ministre québécois André Lamontagne en entrevue à La Terre. «Lorsqu’il y a eu des tarifs imposés sur l’acier et l’aluminium canadiens, le gouvernement a tout de suite informé le secteur qu’il serait là pour le soutenir et qu’il l’aiderait à maintenir sa compétitivité. Le gouvernement a dépensé 2 G$ pour appuyer le secteur. Là, on a des annonces qui touchent de façon plus radicale le secteur agroalimentaire et il n’y a eu aucune annonce concrète ni action prise par le gouvernement pour que nos transformateurs et nos producteurs soient rassurés», a affirmé le président de l’Union des producteurs agricole (UPA) Marcel Groleau. Ce dernier a eu l’occasion de rencontrer les ministres des provinces lors d’une présentation faite par les membres du conseil d’administration de la Fédération canadienne d’agriculture présente à Québec. Selon M. Groleau, le gouvernement doit mettre en place un programme ad hoc qui doit permettre aux producteurs de faire face à la situation si le marché demeurait fermé pendant quelques mois. Les politiciens provinciaux et fédéraux ont pour l’instant convenu de s’asseoir pour mesurer l’impact réel de la fermeture du marché chinois sur l’industrie. «Les gens les mieux placés pour mesurer l’impact, ce sont les transformateurs et les gens de l’industrie», a affirmé M. Lamontagne. Lait Même si une somme a été prévue au dernier budget fédéral pour indemniser les producteurs affectés négativement par les brèches dans la gestion de l’offre, les annonces tardent à venir et les agriculteurs commencent à s’impatienter. «On parle de distribuer quelques milliards de dollars de fonds publics à des milliers de producteurs à travers le pays, alors il y a une complexité au niveau financier, mais notre engagement est très ferme et notre équipe travaille très fort pour mettre ça en place rapidement», a expliqué la ministre fédérale de l’Agriculture Marie-Claude Bibeau. Cette dernière s’est engagée à mettre en route les programmes de compensations avant la fin de son mandat. Demande d’assouplissement pour les TET En entrevue à La Terre, le ministre québécois de l’Agriculture André Lamontagne a détaillé les trois demandes d’assouplissement administratif que son homologue ontarien et lui ont soumis au gouvernement fédéral au sujet des travailleurs étrangers temporaires (TET). Ils ont obtenu l’appui de toutes les provinces.
  • Secteurs autorisés: Élargir la liste des secteurs de production capables de faire venir des ouvriers en vertu du Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET). Tous les secteurs agricoles n’y ont actuellement pas accès.
  • Voie rapide: Accélérer le processus pour les employeurs de choix qui font venir les mêmes TET année après année.
  • Transformateurs: Augmenter le seuil de TET dans les entreprises de transformation. Le plafond est présentement de 10%, mais on aimerait le voir atteindre 20 ou 25%.